Plus agréable, plus pratique, moins traumatisante pour les articulations, moins énergivore, etc. : la randonnée en mode léger offre bien des atouts.
Ses détracteurs lui reprochent cependant d’être moins sécuritaire que la rando classique, en délaissant une partie du matériel nécessaire en cas de besoin.
Si les nombreux récits des marcheurs minimalistes tendent à prouver le contraire, il est vrai qu’alléger son paquetage ne s’improvise pas.
Voici donc 8 tips pour randonner léger comme une plume sans vous mettre en danger.
#1 Faites la chasse aux objets inutiles
Randonner léger en toute sécurité ne s’improvise pas.
Bien au contraire.
Pour alléger votre paquetage, vous allez dans un premier temps devoir vous poser (et répondre !) à de nombreuses questions.
L’objectif ? Laisser de côté les objets inutiles.
Pour chacun d’entre eux, interrogez-vous :
- Est-il vraiment utile ?
- Un autre objet remplit-il déjà cette fonction ?
- Existe-t-il dans le commerce le même équipement en plus léger ?
- Est-il possible de fabriquer une version moins lourde tout aussi performante ?
- Pouvez-vous apprendre à vous en passer ?
- Avez-vous prévu de vous en servir tous les jours ou seulement « au cas où ? » ? Si la réponse est « au cas où », quelles seraient les conséquences si vous ne l’emportiez pas ?
Les réponses à ces questions vous apporteront de précieuses informations sur les objets essentiels et non essentiels.
Si vous manquez d’expérience, préférez emporter un accessoire inutile plutôt que de mettre en jeu votre sécurité.
Au fur et à mesure de vos escapades, vous apprendrez rapidement à repérer les équipements superflus.
#2 Allégez les équipements indispensables
Une fois les équipements indispensables identifiés, la deuxième étape consiste à les alléger au maximum.
Si vous débutez dans la randonnée minimaliste, focalisez d’abord vos efforts sur le matériel le plus lourd, à savoir le sac à dos, la tente, le sac de couchage et la nourriture.
Vous pourrez ensuite vous pencher sur le reste de votre paquetage.
En gagnant 20 grammes par ci, 60 grammes par là, vous réussirez assez rapidement à grappiller un kilo, voire plus. En randonnée légère, chaque gramme compte !
Solution n° 1 : investir dans du plus léger
Qui dit allègement du paquetage dit bien souvent investissements.
En effet, la première solution consiste à remplacer votre matériel lourd par des équipements similaires, version light.
Poche à eau plutôt que gourde, sacs plastiques plutôt que housse de rangement, piquets de tente plus légers, etc.
Aujourd’hui, de nombreuses marques proposent également des accessoires poids plume.
Attention cependant, car l’ultra-léger à un prix et la promesse n’est pas toujours tenue.
Il n’est pas rare d’obtenir un meilleur résultat sur la balance avec du matériel adapté, bricolé à la maison.
À chaque achat rando, adoptez le réflexe de regarder le poids et interrogez-vous sur la possibilité de faire mieux, moins cher.
Solution n° 2 : bricoler, détourner, adapter ses accessoires
L’autre solution consiste donc à faire preuve d’imagination, car nombre d’accessoires permettent le DIY.
Voici quelques astuces bien connues des randonneurs adeptes du minimalisme :
- Se passer de l’armature du sac en glissant le matelas de sol contre le dos (uniquement si le sac est léger) ;
- Couper le matelas de sol au niveau des jambes et isoler le bas du corps avec ses vêtements ou son sac à dos ;
- Sectionner les bouts de sangles et étiquettes inutiles ;
- Couper et trouer le manche de sa brosse à dents.
Les forums de randonnée légère regorgent d’astuces en tout genre. N’hésitez pas à vous y promener pour glaner de précieux conseils.
#3 Privilégiez les objets multifonctions
Cela va sans dire : un objet qui remplit plusieurs fonctions permet d’en éliminer d’autres.
Un pantalon convertible en short, des bâtons de randonnée utilisés pour installer le bivouac, un poncho le jour transformé en tarp la nuit, un savon d’Alep qui fait aussi dentifrice et lessive, toutes ces petites astuces permettent au final d’économiser de précieux grammes sur le poids final.
Deux points de vigilance toutefois :
- Un objet multifonction endommagé impacte plusieurs postes. Assurez-vous que cela ne vous mette pas en danger en cas de défaillance.
- Un objet multifonction est parfois plus lourd que les différents équipements qu’il remplace. Faites toujours le comparatif.
#4 Pesez vos équipements
Le point précédent nous amène à ce quatrième conseil : pesez votre matériel !
C’est long, c’est fastidieux, mais c’est un passage obligé pour qui veut randonner léger.
Cela permet non seulement de prendre conscience du poids de chaque accessoire, mais également de choisir la version la plus légère lorsque deux options s’offrent à vous.
Notre bon plan : l’application (gratuite sous Android) et le site PackTreck proposent d’enregistrer le poids de chacun de vos équipements.
Chaque accessoire peut être rangé dans des catégories personnalisables (alimentation, bivouac, etc.).
Vous pourrez ensuite de créer des listes de matériel pour chaque type de rando et visualiser rapidement le poids total de votre sac à dos.
Parfait pour gagner du temps et éviter les mauvaises surprises une fois en chemin.
#5 Prenez en compte le volume de chaque équipement
En randonnée légère, le poids ne doit pas être le seul critère de choix d’un équipement. Le volume doit également entrer en compte.
La raison ?
Un équipement plus encombrant implique parfois de devoir prendre un sac à dos plus grand, avec la tentation de le remplir d’objets « au cas où ».
Si la différence de poids est minime entre deux options, préférez généralement la version un tout petit peu plus lourde, mais moins encombrante.
Vous y gagnerez sur le résultat final.
En parlant de taille de sac, rappelons qu’il est plus judicieux de choisir votre sac une fois votre matériel indispensable rassemblé.
En randonné, le sac dépend de la quantité d’équipements à transporter, et non l’inverse !
#6 Adoptez les fruits secs
Randonner en toute sécurité signifie également disposer d’assez de provisions pour prévenir les coups de mou.
Cependant, là encore, il est possible de réduire le poids des victuailles.
Avec un rapport poids/énergie imbattable, emporter des oléagineux et fruits secs se montre très judicieux.
Ils offrent une parfaite alternative aux barres de céréales, plus lourdes et moins intéressantes sur le plan nutritif.
Concernant le ravitaillement, une autre astuce consiste à repérer les points de réassort possibles sur le chemin.
Si votre parcours traverse régulièrement des villages, il est inutile d’emporter de la nourriture et de l’eau pour toute la journée.
#7 Apportez une vigilance particulière aux kits de pharmacie et de survie
Selon les recommandations des sauveteurs, votre kit de pharmacie doit contenir au minimum le matériel suivant :
- Lame de scalpel ;
- Pansements type seconde peau ;
- Fil et aiguille ;
- Désinfectant ;
- Anti-inflammatoire ;
- Anti-douleur.
Pour randonner léger, mais en sécurité, vous devrez également emporter unkit de survie contenant au moins :
- Une carte et une boussole ;
- Un couteau ;
- De quoi allumer un feu et un allume-feu d’urgence ;
- Une gourde ;
- Des pastilles purificatrices ;
- Une lampe frontale ;
- Un sifflet ;
- Une couverture de survie ;
- Un miroir de signalisation.
Lire aussi : Premiers soins et gestion des secours : sachez réagir en cas d’accident pendant une randonnée
#8 Pratiquez, pratiquez et pratiquez encore !
Enfin, multiplier les sorties reste la meilleure école pour pratiquer la randonnée légère en toute sécurité.
L’adéquation poids/équipements idéal dépendra à la fois :
- De vous-même, de vos potentielles barrières mentales à faire tomber et de vos connaissances de l’environnement ;
- Du terrain et des ressources disponibles sur place ;
- Du matériel choisi et des potentialités de modification qu’il permet.
Pour faire simple : on ne part pas léger en copiant simplement la liste d’un copain randonneur minimaliste !
Seule l’expérience permet de trouver la combinaison adaptée à ses besoins.
J’ai fait le GR 20, avec des chaussures basses, bcp moins lourdes et chaudes, mais je marche en montagne toute l’année. Manque le sujet bâtons, légèreté = prix élevé
Je pense que l’on a tendance à surestimer le besoin d’une paire de chaussures « hautes ». Ce qui compte avant tout c’est la semelle, rigide et avec de bons crampons, la technologie contagrip que l’on trouve notamment chez Salomon par ex. est très bonne avec une accroche excellente. Une paire de chaussures « hautes » n’est utile selon moi que si on fait du hors sentier (on ne voit pas toujours bien où on pose les pieds) ça permet d’avoir la cheville mieux maintenue et/ou si on met des crampons car les lanières des crampons s »enroulent autour de la cheville et effectivement il faut que la chaussure soit plus haute.
Ne pas partir non plus sans trousse de 1er secours, on peut faire des dizaines de rando. sans en avoir jamais besoin mais le jour où on en a besoin on est bien content de l’avoir dans le sac.
Après des années de pratique en optimisant le poid emporté, sans lesiner sur la sécurité en haute montagne : casque ,vrais crampons , piolet léger ….Les chaussures hautes bien confortables et avec une semelle grip en très bon état ainsi les batons de randonnée , ultra légers ou non .., possiblement repliables ….ne peuvent pas être inclus et considérés comme un surpoids .Si l’on randonne réellement du matin au soir , on les a aux pieds ou dans les mains. Donc , pas dans le sac ! Ils permettent de passer partout, sécures par temps de pluie qui rend rochers et sentiers glissant et surtout évitent bon nombre d’entorses graves de chevilles .