Envie de prendre de la hauteur sans pour autant avoir beaucoup d’expérience en rando d’altitude ?
Rendez-vous au cœur de la vallée de l’Ubaye, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Dans ce massif minéral, nombre de sommets culminant à plus de 3 000 mètres sont accessibles par d’agréables sentiers de marche.
De la rando très facile à l’escapade sportive, ces itinéraires ne demandent aucune connaissance technique purement alpine, s’ouvrant ainsi au plus grand nombre.
Mont Pelat, tête de la Fréma, pointe d’Escreins, Mortice et Bric de Rubren, suivez-nous sur les chemins de cinq 3 000 accessibles de Haute-Provence.
La vallée de l’Ubaye : au pays des 3 000
Dans le sud de la France, les Alpes abritent des sommets séduisants pour les randonneurs amateurs.
Contrairement aux plus de 4 000 qui nécessitent des compétences alpines, nombre de monts qui s’y dressent combinent en effet plaisirs de l’altitude et barre symbolique des 3 000 mètres, sans être inaccessibles.
Dans la vallée de l’Ubaye notamment, les marcheurs trouvent un terrain de jeu exceptionnel, avec la présence de pas moins de 63 sommets de plus de 3 000 mètres.
Si tous ne sont pas accessibles aux randonneurs, la quantité de sentiers aménagés reste particulièrement attrayante.
La plupart des ascensions s’effectuent sur un ou deux jours, avec à clé une très belle escapade montagnarde.
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5 sommets de plus de 3 000 mètres accessibles dans les Alpes-de-Haute-Provence
#1 Le Mont Pelat (3 051 mètres) : le sommet facile par excellence
Avec un dénivelé limité à avaler depuis le parking (950 m ou 1250 m selon l’itinéraire choisi) est un agréable sentier qui mène au sommet, le Mont Pelat est le 3 000 accessible par excellence.
Deux itinéraires en aller-retour sont proposés : l’un au départ de la Maison forestière du Laus (Allos), l’autre au niveau du col de la Cayolle.
Le très bon chemin qui serpente à travers les pierriers sud ne présente pas de difficulté technique et permet une ascension entre 4h et 5h30, selon le point de départ retenu.
Parfait pour se tester sur un premier 3 000 tout en profitant de la beauté des paysages alpins de Haute-Provence.
#2 La tête de la Fréma (3 151 mètres) : une ascension facile à faire sur un ou deux jours
Cent mètres exactement au-dessus du Mont Pelat, la tête de la Fréma permet également une ascension facile de 6h30 au départ de Fouillouse.
Si le dénivelé positif de 1 300 mètres vous fait peur, une halte est possible au refuge de Chambeyron afin de couper l’effort en deux (nuitée sur réservation pendant la période de gardiennage).
Le sentier passe notamment par le col de la Gypière, qui donne à voir un splendide panorama sur le lac des Neuf Couleurs.
L’ascension se termine par un chemin confortable tracé au cœur d’un grand pierrier.
Pour le retour, trois choix s’offrent à vous : par le même itinéraire, par le tour du brec de Chambeyron via le col de Stroppia (250 m D+) ou par le pas de la Couletta.
#3 La pointe d’Escreins (3 038 m) : une randonnée facile pour marcheurs endurants
La randonnée de la pointe d’Escreins n’est pas technique.
Cependant, l’itinéraire peut se révéler assez long pour les marcheurs les moins endurants et l’absence de commodité sur le chemin ne permet pas d’effectuer l’ascension sur deux jours.
Le parcours reste cependant accessible, affichant 6h de marche et 1 310 mètres de dénivelé positif depuis le vallon des Houerts.
L’orientation est un jeu d’enfant. Il suffit de remonter le vallon des Houerts en suivant le GRP « Tour de la Font-Sancte » jusqu’au col des Houerts, avant de prendre à droite sur la sente qui rejoint le sommet. Le retour se fait par le même chemin.
#4 Mortice (3 186 mètres) : une ascension sportive sans être inaccessible
Aucune difficulté technique ne se dresse sur le chemin jusqu’au sommet de la Mortice, à 3 186 mètres.
Cependant, ce beau parcours affiche une longueur non négligeable qui se doit d’être considérée.
De ce fait, l’itinéraire est à réserver aux marcheurs déjà dotés d’une certaine expérience qui n’auront pas de mal à encaisser 7h de marche et 1 550 mètres de dénivelé dans la journée.
Le départ se fait au niveau de Le Châtelet pour suivre le chemin tracé sur la rive gauche du vallon de Serenne et gagner le col éponyme.
Le sentier sillonne ensuite dans un vallon inséré entre les deux sommets de la Mortice.
Vous aurez alors le choix : opter pour le versant sud à droite (3 169 mètres) ou le versant nord, menant au point culminant à 3 186 mètres. Le retour se fait à nouveau par le même itinéraire.
#5 Bric de Rubren (3 340 mètres) : une randonnée sportive sur les hauteurs de l’Ubaye
Voici une dernière randonnée sportive tracée au cœur de la vallée de l’Ubaye, sur l’un de ses plus hauts sommets.
Avec ses 3 340 mètres de hauteur, le Bric de Rubren est l’occasion d’une ascension sportive d’environ 9h pour un total de 1 450 mètres de grimpette depuis Maljasset.
Comme la Mortice, cet itinéraire est à réserver aux marcheurs confirmés que les longues distances n’effraient pas.
Quelques passages nécessitent également de mettre les mains pour aider la progression, sans nécessiter l’utilisation de cordes et de baudrier.
Une fois parvenu au sommet, le retour se fait par le même itinéraire ou en traversée (direction nord), via le col de Salsa, le lac de Longet et les sources de l’Ubaye.
Comptez alors une heure de plus avant de regagner le point de départ. Une autre variante propose également de passer par le Mont de Salsa.
Dans ce cas, prévoyez une nuit à bivacco Franco Boerio (dix matelas) pour couper l’effort.
Comment s’équiper pour randonner sur un 3 000 facile ?
Sur un 3 000 facile, emportez :
- Une paire de bonnes chaussures de marche ;
- Des bâtons ;
- De quoi boire et manger en quantité suffisante ;
- Des vêtements adaptés à la randonnée, un coupe-vent, une doudoune. Les sentiers bien aménagés ne doivent pas vous faire oublier l’altitude et ses températures fraîches.
Attention ! Si vous prévoyez de vous engager sur des courses plus exigeantes (à partir de 7), vous devrez également vous équiper du matériel de sécurité nécessaire, à savoir une corde, un baudrier, un casque, des sangles et des mousquetons.
À quelle époque se lancer sur les 3 000 de l’Ubaye ?
Sans surprise, l’été est la période la plus propice à l’ascension des 3 000 de l’Ubaye.
Les randonnées peuvent être entreprises dès le mois de juin les années peu enneigées et à partir de juillet lorsque les flocons sont tombés abondamment dans la vallée.
Lire aussi : Le printemps est là, les névés aussi : voici ce à quoi vous devez faire attention, randonneurs imprudents !
Les escapades peuvent ensuite se poursuivre jusqu’à tard dans l’automne, avant l’arrivée des premiers flocons.
Attention cependant, car le givre peut être présent dès le mois de septembre sur le versant nord. Les pierriers et dalles deviennent alors très glissants.