Cet article tombe à point pour celles et ceux qui souhaitent aller seuls(e)s en randonnée, mais hésitent à se lancer.
Nous verrons les risques encourus lorsqu’on part seul à l’aventure et de quelle manière prévenir au maximum les problèmes.
Nous en profiterons aussi pour livrer quelques conseils afin de vous préparer au mieux à une excursion en solo.
La randonnée en solitaire
Il est important de souligner que la randonnée en solitaire reste une expérience à part qui ne convient probablement pas à tout le monde.
Le manque de partage, d’échange, la peur d’être seul en cas de souci ou de devoir se retrouver uniquement avec soi-même peuvent être des raisons d’appréhender et de ne pas apprécier cette démarche.
Cependant, ces mêmes aspects peuvent aussi être une source de motivation pour certaines personnes.
Le fait de ne pas avoir quelqu’un à qui parler pendant (ou après) la marche permet de se concentrer sur soi, de savourer davantage le moment présent, d’être vraiment tranquille et parfaitement libre.
Par ailleurs, l’absence de compagnie au fil des kilomètres favorise la débrouillardise et le gain de confiance en soi pour faire face aux situations problématiques.
En outre, être confrontés à nous-mêmes aide à prendre du recul, faire le point dans la vie et mieux se connaître tant physiquement que mentalement.
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Quels sont les risques de partir seul(e) en randonnée ?
On ne souhaite jamais tomber sur un pépin lorsqu’on part randonner, mais il reste important d’anticiper ce à quoi s’attendre en solo.
Déjà, il faut savoir que la solitude n’accroît pas les risques à proprement parler, mais plutôt la manière dont on doit traiter les situations critiques.
L’orientation : à plusieurs, le chemin à prendre et la direction peuvent être débattus, ce qui évite davantage le risque de se perdre.
La solitude oblige à mieux étudier l’itinéraire, à être plus attentif à sa boussole et au cap qu’on choisit.
La difficulté du terrain : au fil de certains passages techniques de la randonnée ou pour établir le bivouac par exemple, on peut se heurter à des difficultés.
Si le fait d’être accompagné permet de partager les expériences et d’être soutenu pour surmonter les obstacles, en solo, on ne peut évidemment compter que sur soi et ses propres compétences ou connaissances.
La sécurité : avec quelqu’un d’autre, on peut s’entraider en cas de problème, mais cela n’empêche aucunement les accidents.
Toutefois, on est quand même un peu plus exposé aux agressions (humaines ou animales) et on ne peut recevoir aucun soin direct en cas de chute ou de blessure.
La solitude impose de faire plus attention où l’on pose ses pieds, de rester vigilant en toute circonstance et d’éviter certaines zones.
Le moral : en cas de coup de mou, il est toujours bon d’avoir quelqu’un avec qui échanger. Ainsi, la solitude tant recherchée avant de partir peut se révéler une source de démotivation ou générer une forme de tristesse.
Conseils pour bien vous préparer avant de randonner seul(e)
Veillez à choisir une randonnée adaptée à votre niveau, autant dans la distance que dans la difficulté.
Si vous partez solo pour la première fois, il vaut mieux opter pour un itinéraire un peu plus facile et moins long qu’à votre habitude, histoire de vous faire une idée de ce à quoi vous attendre lors d’un périple plus long.
Consultez les panneaux d’avertissement, ne sortez pas des chemins de randonnée balisés et ne changez pas votre itinéraire pendant votre expédition.
Consultez la météo chaque jour précédant la marche pour ne pas avoir à affronter une tempête. Indiquez toujours à vos proches que vous partez randonner (solo ou pas d’ailleurs) d’autant plus si les lieux sont assez isolés.
N’hésitez pas à leur dire votre itinéraire exact et vos étapes. Inspectez votre équipement avant de vous lancer.
Faites une liste avec tout ce qu’il faut mettre dans votre sac et vérifiez que vos « accessoires » fonctionnent (couteau, réchaud, recharge de gaz, lampe, briquet, sardines pour la tente, bâtons, etc.).
Gardez à l’esprit qu’il ne faut pas surcharger le sac pour limiter la fatigue comme les risques de chute.
Comme pour n’importe quelle randonnée, faites le plein de barres de céréales (et de nourriture), prenez suffisamment d’eau et étudiez les points d’eau disponible sur le parcours avant de partir.
Munissez-vous également de vêtements adaptés aux températures et aux intempéries, ainsi qu’une trousse de secours.
N’oubliez surtout pas de détenir une carte au format papier, d’avoir un smartphone avec un GPS (songez à télécharger les cartes en hors-ligne avant de décoller) et de vous doter d’une boussole en plus.
Prévoyez une banque de recharge (ou deux) pour smartphone afin de pouvoir passer un coup de fil aux secours en cas de problème.
Pour conclure
Il ne faut jamais s’exposer au danger ou prendre de risques inconsidérés, encore plus lorsqu’on est seul.
Ne tentez jamais une escalade périlleuse, de franchir un cours d’eau mouvementé, de marcher sans lumière…
Si vous ressentez une trop grande difficulté pendant votre rando en solitaire, il n’y a aucune honte à faire demi-tour ni à demander de l’aide.
Lorsque vous venez d’acheter de nouveaux équipements (lampe, tente, réchaud…) essayez-les toujours au préalable afin de savoir comment ils marchent et s’ils sont complets.
Après la lecture de ce billet, si vous estimez que la rando solo n’est pas faite pour vous, sachez qu’il y a des sites pour trouver des compagnons de marche.
Si vous êtes une femme, notez qu’il existe des applications et portails spéciaux pour vous mettre en relation avec d’autres femmes randonneuses.