Lorsqu’on prépare une randonnée, l’une des questions essentielles est de savoir combien de temps il faudra pour parcourir une certaine distance.
Connaître le temps dont on a besoin pour faire un kilomètre en randonnée permet de mieux planifier son itinéraire, d’anticiper les pauses nécessaires et de garantir une expérience agréable et sécurisée.
Dans cet article, nous explorons les divers facteurs qui influencent la vitesse de randonnée, et nous vous expliquons comment calculer votre propre vitesse moyenne, grâce à la règle de Naismith.
Qu’est-ce que la vitesse moyenne en randonnée ?
La vitesse moyenne de randonnée est le temps qu’il faut à un randonneur pour parcourir une certaine distance sur un sentier.
Elle est généralement exprimée en kilomètres par heure (km/h) ou en minutes par kilomètre (min/km). Cette mesure prend en compte le temps total passé en mouvement, sans inclure les pauses.
Différence entre la vitesse et le rythme de randonnée
Bien que la vitesse et le rythme de randonnée soient souvent utilisés de manière interchangeable, ils se réfèrent à des aspects légèrement différents de la progression sur un sentier.
Tandis que la vitesse de randonnée se concentre sur le déplacement en termes de distance par unité de temps, le rythme de randonnée se réfère généralement à la cadence ou au tempo du déplacement.
Le rythme prend en compte non seulement la vitesse de déplacement mais aussi les pauses, les variations de terrain, et les autres interruptions. Il peut être perçu comme plus subjectif, car il relie le déplacement à l’effort personnel et à la perception du temps.
Les facteurs qui influencent la vitesse de randonnée
Condition physique du randonneur
La forme physique générale du randonneur est un facteur déterminant de la vitesse de randonnée.
Les randonneurs en bonne condition physique peuvent maintenir une vitesse plus élevée sur de longues distances et récupérer plus rapidement après des efforts intenses.
Niveau d’effort et objectif de la randonnée
Le niveau d’effort que le randonneur est prêt à investir et les objectifs de la randonnée influencent également la vitesse.
Une randonnée récréative peut être effectuée à un rythme plus lent pour profiter du paysage, tandis qu’une randonnée sportive ou une compétition peut nécessiter un rythme plus rapide.
Gain d’altitude
Monter en altitude requiert plus d’effort et de temps. Par exemple, gravir une pente raide ralentit considérablement la vitesse de marche par rapport à une marche sur terrain plat.
Âge du randonneur
L’âge peut affecter la vitesse de randonnée, bien que l’expérience et la condition physique puissent compenser certains des effets de l’âge.
En général, les randonneurs plus jeunes peuvent avoir plus de vitesse et d’endurance, mais des randonneurs expérimentés de tout âge peuvent maintenir une bonne vitesse grâce à une technique efficace.
Type de terrain
Les sentiers lisses et bien entretenus permettent une marche plus rapide, tandis que les sentiers rocailleux, boueux ou encombrés d’obstacles ralentissent le randonneur.
Altitude et condition du sentier
Les sentiers situés à des altitudes élevées peuvent poser des défis supplémentaires en raison de la réduction de l’oxygène disponible, ce qui peut ralentir la vitesse de marche.
De plus, la condition du sentier (par exemple, bien balisé et entretenu versus envahi et mal marqué) affecte également la vitesse.
Poids du sac à dos
Plus le sac est lourd, plus il est difficile de maintenir une vitesse élevée. Les randonneurs doivent donc équilibrer leurs besoins en équipement avec le poids qu’ils sont prêts à porter.
Fréquence et durée des pauses
Les pauses régulières sont essentielles pour maintenir l’endurance, mais elles affectent la vitesse globale de la randonnée. Des pauses fréquentes ou prolongées peuvent réduire la vitesse moyenne, même si elles sont nécessaires pour la récupération.
Conditions météorologiques
Enfin, des conditions météorologiques défavorables, comme la pluie, le vent fort, la neige ou la chaleur extrême, peuvent ralentir le rythme et rendre la randonnée plus difficile.
Calcul de la vitesse moyenne de randonnée
La règle de Naismith
La règle de Naismith est une méthode empirique utilisée pour estimer le temps nécessaire pour parcourir une distance en randonnée.
Formulée par William W. Naismith en 1892, cette règle stipule que :
- Un randonneur moyen parcourt environ 5 kilomètres par heure sur un terrain plat.
- Il faut ajouter 30 minutes supplémentaires pour chaque 300 mètres de dénivelé positif.
Il s’agit d’une estimation de base pour la planification des randonnées.
Cette règle ne tient pas compte des variations individuelles et des conditions spécifiques citées précédemment.
Lire aussi : Etes-vous un bon randonneur ? Comparez-vous aux allures moyennes par âge et par sexe
Exemple de calcul en utilisant la règle de Naismith
Supposons que vous planifiez une randonnée de 10 kilomètres avec un dénivelé positif total de 600 mètres.
Voici comment appliquer la règle de Naismith :
- Calcul du temps pour la distance sur terrain plat :
10 km / 5 km/h = 2 heures
- Calcul du temps pour le gain d’altitude :
600 mètres de dénivelé positif / 300 mètres = 2 2 * 30 minutes = 1 heure
- Temps total estimé selon la règle de Naismith :
2 heures (distance) + 1 heure (dénivelé) = 3 heures
Donc, selon la règle de Naismith, il faut environ 3 heures pour compléter cette randonnée de 10 kilomètres avec 600 mètres de dénivelé positif.
Ajustements pour les conditions réelles
Comme la règle de Naismith ne fournit qu’une estimation de base, il est nécessaire de faire quelques ajustements pour refléter les conditions réelles de la randonnée.
Prévoyez des pauses régulières pour manger et boire (ajoutez environ 10 minutes par heure), ajoutez du temps pour les obstacles comme les rivières et les sections difficiles, ajustez selon les conditions météo (pluie, neige, chaleur), évaluez l’état du sentier (boueux, rocailleux), et adaptez en fonction du niveau physique du groupe pour assurer une progression ensemble.
Exemple d’ajustement pour les conditions réelles
Pour la même randonnée de 10 kilomètres avec 600 mètres de dénivelé positif, considérons quelques ajustements :
- Temps de base selon Naismith : 3 heures
- Ajout de pauses (10 minutes toutes les heures) : 3 pauses de 10 minutes = 30 minutes
- Obstacles (ajout de 15 minutes pour des passages techniques) : 15 minutes
- Conditions météorologiques défavorables (ajout de 20 minutes pour pluie) : 20 minutes
Temps total ajusté = 3 heures (base) + 30 minutes (pauses) + 15 minutes (obstacles) + 20 minutes (météo) = 4 heures 5 minutes |
Ainsi, avec les ajustements pour les conditions réelles, le temps total estimé pour cette randonnée pourrait être d’environ 4 heures et 5 minutes.
Sur les différents gr en montagne (gr5, gr54, gr738) ai réalisé une moyenne entre 2.5 et 3 kms/h y compris arrêts, avec sac 12kgs en moyenne. Entre 27 et 20 kms /jour. 72 ans. 1700m.d+cumulé en moyenne. Donc ok avec cet article.
Oups… entre 17 et 20’kms /jour….
L’article le plus consternant que j’ai lu sur le sujet ! Sans doute écrit avec une IA.
Pour info, je suis accompagnateur en montagne.
Peut-être pourriez-vous nous partager votre savoir en ce cas 🙂