Le mont Everest, avec ses sommets enneigés et sa place mythique dans le monde de l’alpinisme, est devenu une triste scène d’un problème environnemental croissant : la pollution.
L’ascension de ce géant de la nature, qui attire des milliers de grimpeurs chaque année, génère une quantité alarmante de déchets, allant des bouteilles plastiques aux déchets humains. Le problème est si grave que l’on parle aujourd’hui de l’Everest comme d’une « poubelle à ciel ouvert. »
Cet article explore la gestion des déchets sur l’Everest, les initiatives locales pour lutter contre ce fléau et les défis posés par le tourisme de masse sur la plus haute montagne du monde.
Dans le très attendu documentaire « Kaizen » réalisé par Inoxtag, le phénomène ne manque pas d’être mis en lumière à 2:01:00 de la vidéo…
Un enjeu de taille : la pollution sur l’Everest
« Comme vous pouvez le voir… il y a quelques débris de tentes… Ce n’est pas très propre. Il y a des déchets partout… absolument partout ! Il y a de la nourriture lyophilisée et beaucoup de vieilles tentes.
En ce qui concerne les déchets, c’est tellement extrême ici, et le temps change si rapidement à haute altitude, qu’ils ne peuvent pas remonter.
Les tentes qui sont prises par le vent restent là où elles atterrissent et ça va créer un désordre, mais ce n’est pas intentionnel.
Et puis, il y a toujours les gens qui jettent leur nourriture par terre. Malheureusement, il y avait une autre équipe qui vient de partir… et leur tente était ici et regardez ce qu’ils ont laissé.
Ils n’ont pas ramassé d’ordures… et n’ont rien enlevé… alors, ça va rester sur la montagne.
C’est vraiment dommage. C’est mal élevé. Que ce soit au camp 4, ou à Paris, on jette ses déchets ,on ne les laisse pas par terre… »
Le mont Everest, reconnu pour ses records d’altitude, est également tristement célèbre en tant que « décharge la plus haute du monde ».
Chaque saison d’alpinisme génère plus de 10 tonnes de déchets, principalement composés de matières plastiques abandonnées par les expéditions successives.
Cette accumulation pose non seulement un problème écologique mais également visuel, altérant la beauté naturelle du site.
Les responsabilités s’intensifient pour les grimpeurs qui sont désormais priés d’utiliser des sacs biodégradables pour récupérer leurs excréments, réduisant ainsi l’impact humain direct sur l’écosystème fragile de l’Everest.
Cependant, ces mesures restent insuffisantes face à l’ampleur des déchets présents.
Pour renforcer les efforts de nettoyage, les autorités népalaises ont mis en place des règles strictes pour les grimpeurs. Chaque alpiniste doit désormais déposer une caution de 4 000 $, qui n’est restituée que s’ils ramènent au moins 8 kg de déchets, sans compter les bonbonnes d’oxygène ou les déchets humains. Cette règle est censée inciter les grimpeurs à participer activement au nettoyage de la montagne.
Cependant, certains grimpeurs et leurs guides trouvent ces réglementations difficiles à respecter, notamment à cause du poids des équipements essentiels.
Comment sont gérés les déchets sur le toit du monde ?
Les communautés locales vivant autour de l’Everest sont particulièrement conscientes du problème des déchets qui envahissent la région. Un exemple frappant de cette prise de conscience est le projet mené par Sagarmatha Next, un centre situé à proximité de l’Everest.
Ce centre collecte les déchets abandonnés par les grimpeurs, comme des bouchons de bouteilles, et les transforme en œuvres d’art. Toutefois, ces efforts artistiques ne représentent qu’une petite fraction des 50 tonnes métriques de déchets qui jonchent les pentes de l’Everest.
En 2023, l’organisation locale a élargi ses efforts pour contrôler ce problème croissant en recyclant les déchets et en sensibilisant les communautés locales et internationales à travers des œuvres d’art réalisées à partir de matériaux récupérés.
Comment les déchets descendent-ils de l’everest ?
Les efforts de gestion des déchets sont minutieusement organisés par le Sagarmatha Pollution Control Committee (SPCC), une organisation non gouvernementale dirigée par les Sherpas. Ce comité collabore avec les guides d’expédition pour ramener les déchets des camps les plus élevés vers le camp de base, où ils sont triés et préparés pour être descendus de la montagne. Cette opération concerne tous types de déchets : plastiques, restes alimentaires, et même les déchets humains.
Les guides d’escalade, véritables héros de l’ombre, transportent ces déchets des sommets pour les regrouper au camp de base. En 2023, 2 306 expéditions ont tenté de gravir l’Everest, chacune générant en moyenne 8 kg de déchets par personne. Une fois arrivés au camp de base, les déchets sont triés entre ceux qui peuvent être brûlés et ceux qui ne le peuvent pas, puis sont conditionnés pour être transportés par les porteurs ou les yaks vers des sites de collecte désignés plus bas.
Le tri dans les décharges locales
Une fois les déchets ramenés à des décharges gérées par le SPCC, des travailleurs locaux, comme Kailash Rai, les trient et les emballent pour un traitement ultérieur. Certains de ces sacs font partie du programme Carry Me Back, un système de transport participatif des déchets géré par Sagarmatha Next.
Le programme carry me back : un exemple de transport collaboratif
L’un des plus grands défis de la gestion des déchets sur l’Everest est l’absence de routes ou de véhicules de transport. C’est là qu’intervient le programme Carry Me Back. Cette initiative encourage les randonneurs et grimpeurs redescendant vers l’aéroport de Lukla à transporter avec eux un petit sac de déchets d’un poids d’environ 1 kg.
En 2019, lors d’une phase test, 2 500 participants ont aidé à ramener 5 tonnes de déchets en seulement cinq semaines. Ce programme a été étendu à 8 tonnes métriques en 2023, et son succès démontre l’importance de la collaboration entre les alpinistes et les communautés locales.
Recycler les déchets pour créer des souvenirs
Sagarmatha Next ne se contente pas seulement de transporter les déchets, elle s’associe également à des projets comme Moware Design pour transformer certains des déchets récupérés, comme les bouchons de bouteilles, en souvenirs. Les bouchons recyclés sont réutilisés pour créer des objets d’art, dont certains sont inspirés par la topographie des montagnes himalayennes.
Ces efforts permettent non seulement de réduire la quantité de déchets, mais aussi de sensibiliser les visiteurs à l’impact de leur passage sur cet environnement fragile.
L’impact écologique et humain
Malgré ces initiatives prometteuses, la gestion des déchets sur l’Everest reste un défi immense. La fonte des glaciers, exacerbée par le réchauffement climatique, révèle des décennies de déchets enfouis sous la glace. Le problème ne se limite pas aux déchets solides. En 2019, une étude a découvert des microplastiques dans la neige et l’eau des ruisseaux de l’Everest, ainsi que des métaux lourds toxiques, des agents pathogènes et des PFAS, des substances chimiques dangereuses connues sous le nom de « produits chimiques éternels ». Ces polluants menacent non seulement l’écosystème local, mais aussi les 2 milliards de personnes vivant en aval des montagnes himalayennes.
La réponse du gouvernement népalais
Conscient de l’ampleur du problème, le gouvernement népalais a mobilisé l’armée nationale pour participer aux efforts de nettoyage du mont Everest. Depuis 2019, ce programme annuel, appelé Mountain Clean-up Campaign, coûte environ 7,5 millions de dollars par an. En 2023, l’armée et les guides Sherpas ont collecté environ 36 tonnes métriques de déchets, un chiffre impressionnant mais qui montre l’ampleur du travail qu’il reste à accomplir.
Sans aller aussi loin les Alpes et les Pyrénées sont recouvertes de déchets
Déjà l idée de monter en haut d une montagne pour avoir un trophée dénote de l état d esprit. individualiste pratiquer la montagne est une communion non une conquête le respect vas avec l intérêt d aller sur des sommets ou il n y a pas de vie possible est sans intérêt.L homme sera toujours a la merci de la montagne et de sa météo changeante.iLe seul intérêt pour Inès c est d être sorti de devant son ordinateur et de découvrir la beauté de la nature et de l effort.
C’est la planète entière qui est devenue une poubelle.
La seule espèce, dans toute l’histoire de la vie sur terre, qui pollue, qui s’autodétruit, qui fait disparaître toutes les autres espèces, c’est l’homme. Toutes les autres espèces font le contraire. Un bel exploit !
C’est la planète entière qui devient une poubelle, pas seulement l’Everest !
Et c’est l’homme, tout seul, qui réalise cet exploit.
En plus de détruire les autres espèces et de se mettre en danger. Toutes les autres espèces sont en équilibre avec la nature et la planète.
Ça coûte 50.000€ de monter l’Everest, la base c’est juste d’éduquer les ultra riches. Ceux là même qui dirigent les entreprises les plus polluantes en augmentant toujours les prix en demandant aux gens de faire des efforts.
Le problème c’est ni l’Everest, ni Inoxtag, c’est juste l’humain et son nombril.