Avec une cinquantaine de phares, les côtes bretonnes abritent la plus grande concentration de phares au monde.
Notre liste n’est donc pas exhaustive, mais elle constitue un excellent point de départ pour découvrir ces sentinelles emblématiques qui veillent sur les marins et navigateurs, en guidant leurs pas à travers les eaux tumultueuses de la Bretagne.
Le phare de l’île Vierge, Plouguerneau
Situé au large de Plouguerneau, au nord du Finistère, le phare de l’île Vierge est une véritable merveille architecturale.
Avec ses 82,5 mètres de hauteur, il détient le titre de plus haut phare en pierre de taille au monde.
Construit entièrement en granit de Kersanton, ce phare majestueux sépare la Manche de la mer Celtique et offre une vue imprenable sur le littoral breton et le pays des Abers.
Pour atteindre le sommet de ce géant de granit, il faut gravir 365 marches, montant en spirale à travers des murs tapissés de plaques d’opaline bleu azur.
Une fois en haut, la récompense est à la hauteur de l’effort : un panorama époustouflant s’étend à perte de vue.
Par temps clair, le faisceau lumineux de la coupole vitrée du phare, qui semble toucher les étoiles, peut être aperçu jusqu’à 42 kilomètres au large.
Pour une expérience encore plus immersive, il est possible de séjourner dans l’écogîte du phare, situé dans la maison des gardiens au pied du petit phare.
Depuis la coupole vitrée, vous serez aux premières loges pour observer l’environnement marin, de jour comme de nuit. Une expérience magique et inoubliable.
Le phare de la Jument ou “l’enfer de Bretagne”, île d’Ouessant
Situé à l’ouest de l’île d’Ouessant, le phare de la Jument est une impressionnante tour octogonale de 47 mètres de hauteur.
Érigé sur le récif d’Ar-Gazeg, ce phare a été construit entre 1904 et 1911 pour sécuriser l’un des passages maritimes les plus dangereux d’Europe, le Fromveur.
Son emplacement stratégique permet de créer une route sûre entre les différents phares de la région, jusqu’à celui des Pierres-Noires. Inscrit aux Monuments Historiques en 2015, puis classé en 2017, ce phare ne se visite pas.
Le phare de la Jument est un symbole de la lutte contre les éléments déchaînés et de la résilience des hommes face à la nature.
Son histoire, son emplacement périlleux, et la fameuse photo de Jean Guichard en font un site légendaire et fascinant de la Bretagne. À ne pas manquer.
Le phare du Petit Minou, Plouzané
Depuis le milieu du 19ᵉ siècle, le phare du Petit Minou veille à l’entrée de la rade de Brest. Haut de 26 mètres, il se dresse sur une avancée rocheuse au bout d’une jetée sinueuse.
Ce phare en pierres de taille sécurise le goulet de Brest, un passage crucial reliant la baie de Brest à l’Océan Atlantique.
Face à lui se trouvent la presqu’île de Crozon et Camaret-sur-Mer, avec la pointe Saint-Mathieu et son phare emblématique plus à l’ouest.
Le nom « Minou » vient du breton « min », signifiant embouchure ou pointe. Le site comprend deux pointes, le Grand Minou et le Petit Minou.
Pour accéder au phare, plusieurs options s’offrent aux visiteurs.
Vous pouvez emprunter le sentier côtier GR34, célèbre pour ses magnifiques paysages, ou prendre la mer à bord du « Grand Bleu » pour admirer le Petit Minou depuis l’eau.
Le site est ouvert aux visiteurs en juillet et en août.
Avec une vue panoramique à 180 degrés sur la mer, ce phare est l’un des plus beaux points de vue de la région, parfait pour des photos spectaculaires.
Le phare de Saint-Mathieu, Plougonvelin
Situé à Plougonvelin, sur la pointe de Saint-Mathieu, le phare de Saint-Mathieu émerge des ruines d’une ancienne abbaye, offrant un cadre unique.
Construit en 1835, ce phare emblématique est accessible après avoir gravi 163 marches.
Dès le Moyen Âge, un feu entretenu par les moines de l’abbaye guidait les marins.
Lorsque la tour de l’abbaye menaça de s’effondrer, un nouveau phare plus moderne fut érigé. Inauguré en 1835 et électrifié en 1932, le phare de Saint-Mathieu est télécommandé depuis 2005. Grâce à ses lentilles de Fresnel, il projette un faisceau visible à plus de 40 km.
Le site est ouvert toute l’année. Durant les vacances scolaires de février, il est également possible de visiter le phare de nuit.
À plus de 37 mètres de hauteur, les visiteurs peuvent observer la rotation de la lentille et le puissant éclairage illuminant la mer d’Iroise. Une expérience exceptionnelle.
Le phare d’Eckmühl, Penmarc’h
Ce phare, situé à la pointe de Penmarc’h dans le Finistère Sud, tire son nom d’une bataille napoléonienne remportée en 1809 par le maréchal Davout, devenu prince d’Eckmühl.
Sa fille, la marquise de Blocqueville, a financé sa construction à hauteur de 300 000 francs, à condition qu’il porte ce nom prestigieux. Le phare a été achevé en 1897.
Ce phare majestueux s’élève à 65 mètres et se distingue par sa construction en matériaux nobles. Son sommet, accessible après avoir gravi 307 marches, offre une vue panoramique sur la baie d’Audierne.
Son feu a une portée lumineuse de 45 km, avec une rotation toutes les 5 secondes, et il est automatisé depuis 2008.
Le phare est ouvert aux visites, avec des groupes limités à 40 personnes pour des raisons de sécurité. La visite dure environ 30 minutes.
En juillet et août, le phare organise également des visites nocturnes (avec un maximum de 20 participants par visite). À réserver en avance.
Phare du Paon, Île de Bréhat
Situé au nord de l’île de Bréhat, au large de Paimpol dans les Côtes-d’Armor, le phare du Paon a une histoire marquée par plusieurs constructions et destructions.
Le premier phare y fut érigé vers 1860 et électrifié en 1942.
Dynamité par les troupes allemandes en 1944, il fut reconstruit en 1949 en granit rose de la région. Le phare actuel mesure 11,70 mètres de hauteur et est entièrement automatisé.
Pour accéder au phare, il faut se rendre au nord de l’île de Bréhat, dans le lieu-dit de Crech Rogen. Celui-ci est actuellement fermé à la visite.