En Roumanie, la marche a longtemps été une question de tradition.
Si les sentiers parfaitement balisés par le passé ont parfois été laissés à l’abandon, le pays s’offre encore comme un formidable terrain de jeu à tous les adeptes de la marche.
Entre mer et montagne, recouverte par d’immenses forêts primaires parmi les plus vastes d’Europe, le territoire se distingue aussi par la diversité de ses paysages.
Vous n’aviez pas encore pensé à inscrire la Roumanie dans le top de vos destinations rando ? Voici huit bonnes raisons de changer d’avis sans attendre.
#1 Pour arpenter la splendide chaîne des Carpates
Gigantesque massif montagneux, les Carpates s’étendent sur sept pays, dont la Roumanie. Entre pitons rocheux et immenses forêts primaires, ce territoire constellé de villages authentiques constitue l’une des dernières zones sauvages d’Europe.
Loups, ours et lynx viennent s’y épanouir en nombre, tandis que les sentiers de randonnée se comptent par dizaines.
Au centre du pays, les Carpates méridionales se déploient dans une succession de massifs, la plupart très bien équipés en cabana (refuges).
Les monts Faragas, Retezat, Piatra Craiului ou encore Bucegi, facilement accessibles depuis Bucarest, abritent de splendides randonnées.
Plus au nord, la chaîne principale des Carpates dévoile une nature plus sauvage.
Si les refuges se font plus rares, les montagnes offrent un formidable terrain de jeu aux adeptes du bivouac et les rencontres avec les bergers sont l’occasion de se procurer quelques provisions locales.
Avis aux amateurs de fromages !
Au nord-ouest enfin, les contreforts des Carpates permettent de goûter à une ambiance plus forestière, sur les sentiers des collines boisées de la Bucovine. L’endroit abrite nombre de superbes monastères recouverts de fresques extérieures.
#2 Pour découvrir le mystérieux territoire de la Transylvanie
Pris en étaux entre les Carpates orientales et méridionales, la Transylvanie (littéralement « au-delà des forêts ») se déploie dans une ambiance mystérieuse faite de plateaux, villes médiévales, monts et dépressions.
Cette région constituée d’immenses forêts où bruissent mythes et légendes est un must have pour concilier randonnée et découverte de la Roumanie.
Dans cette partie du pays, les villages ruraux sont encore imprégnés de folklore et de traditions.
Architecture, musique, vêtements, la Transylvanie est une fenêtre ouverte sur la Roumanie d’hier et d’aujourd’hui où hommes et animaux cohabitent en harmonie.
L’info en plus : la forteresse gothique de Bran, au sud de la Transylvanie, a inspiré la légende de Dracula.
#3 Pour observer l’une des faunes les plus riches d’Europe
La Roumanie peut se targuer d’abriter l’une des faunes les plus riches d’Europe.
Chamois, sangliers, cerfs, chevreuils, renards, loups, aigles, coqs de bruyère et autres gelinottes, le pays est un formidable observatoire à ciel ouvert.
Le territoire possède également la plus forte concentration de carnivores, protégée par l’association « Carpathian Large Carnivore Project ».
La chaîne des Carpates accueille par ailleurs environ 8 000 ours bruns, la plupart en Roumanie.
Ces derniers savent se faire discrets et les rencontres restent rares.
Malgré tout, mieux vaut partir bien renseigné sur les bons gestes à adopter en cas de face-à-face fortuit, au risque de déclencher une course poursuite potentiellement fatale.
Faire du bruit, éviter les gestes brusques et les fuites au pas de course font partie des recommandations de base pour espérer une rencontre cordiale.
Pas de panique cependant, les accidents restent rares !
Lire aussi : Que faire pour garder votre vie si vous croisez un ours en randonnée ?
#4 Pour randonner au cœur d’une des plus grandes forêts primaires
En Europe, seulement 3 % des forêts sont encore intactes et la moitié d’entre elles se situe dans les Carpates.
Avec son territoire recouvert à 27 % par des forêts, dont 400 000 hectares de forêt vierge, la Roumanie fascine par ses zones encore sauvages, dépourvues de toute trace de civilisation.
L’occasion de s’immerger dans un monde sauvage à part, fait de hêtres, épicéas, chênes et sapins.
Également haut lieu de la biodiversité, la forêt roumaine constitue l’une des dernières grandes forêts primaires européennes.
Une raison de plus s’il en fallait une de partir explorer ses sentiers de randonnée.
#5 Pour goûter à l’hospitalité roumaine
Authenticité, convivialité, sens du partage : le peuple roumain sait accueillir les visiteurs de passage.
Cette hospitalité se ressent davantage encore auprès des habitants des Monts Apuseni, les Moti.
Randonner au « pays des Moti » est l’occasion de découvrir le savoir-faire de ces maîtres-artisans, fins connaisseurs du travail du bois, avant de passer la nuit chez l’habitant où plats locaux et afinata (liqueur de myrtille) vous seront servis avec générosité.
Tendez l’oreille !
En marchant dans les Monts Apuseni, vous pourrez parfois entendre résonner le tulnic, cet imposant instrument à vent utilisé par les bergers pour communiquer entre eux et avec leur troupeau. Tout un programme !
#6 Pour profiter de la diversité de ses chemins de randonnée
La Roumanie vaut également le détour pour la variété de ses paysages sauvages épargnés par l’activité humaine.
Sentiers de montagnes, plateaux verdoyants, panoramas bucoliques ou immenses forêts mystérieuses constellées de petits villages pittoresques, le décor ne cesse de se renouveler.
Si l’ambiance montagnarde domine, le delta du Danube s’offre également comme un paradis de la marche dédiée à l’observation des oiseaux.
#7 Pour s’enfoncer dans des grottes exceptionnelles
La Roumanie abrite parmi les plus belles grottes et sources souterraines de la planète.
On en dénombre pas moins de quatre cents dans la seule région des Monts Apuseni, dont la fameuse Grotte des Ours.
Cette cavité découverte en 1975 est réputée pour son nombre impressionnant de stalagmites et stalactites, mais également ses étranges formations rocheuses.
La visite de la grotte permet aussi d’observer des traces d’animaux sauvages, dont certaines laissées par les ours des cavernes, une espèce disparue il y a 15 000 ans.
Autre spot remarquable, la grotte et le glacier de Scarisoara constituent le deuxième plus grand glacier souterrain d’Europe.
Ce site naturel situé à 1 165 mètres d’altitude s’est formé il y a de cela 4 000 ans et résiste au temps grâce à ses courants d’air naturels et sa basse température qui lui permettent de se régénérer.
#8 Pour se familiariser avec une nouvelle langue latine
Rien de tel que d’apprendre une nouvelle langue pour s’ouvrir au monde.
En partant randonner en Roumanie, vous profiterez de votre périple pour enrichir votre vocabulaire étranger.
Le roumain étant une langue latine, vous ne tarderez pas à trouver quelques repères et similitudes avec le français.
Voici un petit lexique de base qui pourrait vous être utile une fois sur les chemins :
- Bună ziua (prononcez « bouna zioua ») : bonjour
- la revedere (prononcez « la révédéré ») : au revoir
- Mulţumesc (prononcez moul tsoumesse) : merci
- Da : oui
- Nu (prononcez « nou ») : non
- Cabanã : refuge gardé
- Refugiu : abri de montagne
- Valea : vallée
- Munţii : mont
- Masivul : massif
- Stîna : bergerie
- Saua (ou pasul) : col
- Virful (ou vârful) : sommet