Heureusement, la randonnée n’est pas une activité uniquement dédiée aux couples, aux personnes ayant une famille, ou un groupe d’amis partageant cette même passion.
On a le droit d’être célibataire, solitaire et/ou indépendant et de prendre du plaisir à se mettre au vert et à passer du temps avec soi-même.
En revanche, il faut bien avoir conscience que la randonnée représente davantage de risques seul qu’en groupe, et qu’il est nécessaire de respecter certaines règles pour pratiquer en toute sécurité.
Nous vous proposons de découvrir notre guide de randonnée en solo.
Quels sont les risques de la randonnée autonome ?
La randonnée, seul ou à plusieurs, présente les mêmes dangers.
On peut notamment :
- Se perdre ;
- Se blesser ;
- Faire face à des intempéries ;
- Faire la rencontre d’animaux sauvages et dangereux ;
- Rencontrer des personnes mal intentionnées.
Le problème, lorsque l’on est seul, est que l’on ne peut compter que sur soi-même. Personne pour nous assister, nous rassurer ou nous secourir.
Comme pour affronter toute situation à risques, il est recommandé de bien se préparer, ce qui permet de réduire la probabilité de survenance ou l’ampleur.
8 conseils pour randonner solo en toute sécurité
#1 : Fixez-vous des objectifs réalisables
Votre mantra doit être “Commençons petit avant de voir grand”.
En d’autres termes, on ne se lance pas dans un trek solo de 8 heures en altitude et sur des sentiers difficiles lorsque l’on n’est ni habitué à la randonnée ni habitué à pratiquer seul.
À la place, préférez un parcours que vous connaissez déjà, progressivement dirigez-vous sur des itinéraires méconnus relativement courts, et plus tard, allongez la durée.
Y aller par étape est crucial, vous découvrez peu à peu les défis que la randonnée seul peut constituer et prenez confiance au fur et à mesure.
#2 : Préparez bien votre itinéraire
Dans votre quotidien, on vous définit plutôt comme une personne aventurière ? À l’arrache ? Désorganisée ?
Pour une rando solo, il va falloir mettre ce trait de caractère au placard, car celle-ci se prépare et s’organise, au risque de vous retrouver en galère à mi-chemin !
En effet, vous devez impérativement vous renseigner un maximum sur votre itinéraire. Vous pouvez utiliser des cartes, des applications, des guides, des blogs, un garde forestier, etc.
L’important est de vérifier que votre itinéraire corresponde à votre capacité physique (durée, dénivelé, etc.), les conditions météo, l’état du sentier en fonction de la saison et les animaux que vous pouvez potentiellement rencontrer.
#3 : Partagez votre itinéraire
L’une des craintes les plus courantes des célibataires est de mourir sans que personne ne s’en aperçoive. Vous ne souhaitez certainement pas que cela vous arrive pendant votre rando solo ?
Dans ce cas, le meilleur moyen est d’informer au moins une personne de votre itinéraire, de vos étapes, de la date de début et de fin.
Ainsi, en l’absence de nouvelles, cette personne pourra alerter les autorités. Ne changez pas votre projet en cours de route, car vous pourriez déclencher une panique inutile.
N’hésitez pas non plus à mentionner votre présence au garde forestier en lui spécifiant les chemins que vous prévoyez de parcourir.
Outre le fait qu’il puisse être de bons conseils, il sera en première ligne pour s’apercevoir de votre absence et lancer les secours à votre recherche.
#4 : Apportez de quoi communiquer
Investissez dans un appareil satellite qui vous permettra de contacter les sauveteurs si vous avez besoin d’une assistance d’urgence. Attention, ce type d’équipement ne fonctionne pas dans toutes les zones.
Dans tous les cas, partez toujours avec votre téléphone portable, et téléchargez une carte GPS qui fonctionne sans connexion internet.
#5 : Équipez-vous correctement
Lorsque l’on part seul à l’aventure, il faut anticiper toutes les situations de dangers et prévoir un équipement complet afin d’assurer sa sécurité, et d’être visible et audible en cas d’accident, avec :
- Un sifflet ;
- Un bâton lumineux ;
- Une lampe frontale avec piles de rechange ;
- Une trousse de premiers secours ;
- Un couteau de poche polyvalent ;
- Une couverture de survie ;
- Des allumettes étanches ;
- Une carte et une boussole en cas de panne de votre GPS ;
- Une batterie externe pour recharger vos appareils électroniques.
Bien entendu, on ne s’aventure pas des heures sans prendre de quoi s’hydrater et grignoter.
Les barres énergétiques constituent une excellente option en cas de baisse de régime et se munir de pastilles pour filtrer l’eau permet d’avoir un plan B si vous êtes à court d’eau.
#6 : Privilégiez un rythme de marche confortable
Lorsque l’on marche en étant accompagné, on a tendance à discuter, on randonne donc à un rythme conversationnel. On favorise donc davantage la camaraderie que la performance.
À l’inverse, lorsque l’on se met a faire des treks seul, on ne parle pas, on accélère naturellement le rythme et on tente davantage de se dépasser.
En soi, ce n’est pas un problème, cependant il faut être vigilant au piège : en accélérant le rythme alors que l’on n’y est pas particulièrement habitué, vous risquez de vous épuiser bien plus tôt que prévu et de vous laisser surprendre par la fatigue.
Maintenez plutôt un rythme confortable qui permet d’économiser vos forces jusqu’au bout du trek et de faire face à d’éventuels imprévus.
Nous vous recommandons également de vous munir de bâtons de marche. Ils sont très utiles pour les montées, les chemins techniques, mais également lorsque l’on est fatigué et moins vigilant. Ils vous apporteront un soutien indéniable.
#7 : Préférez les parcours fréquentés
Lorsque l’on débute la rando solitaire, il est préférable de choisir un itinéraire fréquenté. Probablement, vous y avez un meilleur service cellulaire pour faire face aux situations d’urgence. Ensuite, c’est l’occasion de rencontrer du monde et d’échanger quelques mots avec d’autres randonneurs.
Enfin, et surtout si vous êtes une femme, vous évitez d’être la cible de personnes mal intentionnées. Pas la peine d’écouter des podcasts d’enquêtes criminelles pour savoir que les dames sont le plus souvent agressées dans les lieux isolés. Si vous avez un chien, amenez-le avec vous, il constitue un élément autant dissuasif que divertissant.
#8 : Reconnectez-vous à la nature et à vous-même
Se retrouver en pleine nature est une opportunité pour se reconnecter à soi-même, pour réaliser une petite introspection, loin des réseaux sociaux.
Laissez tout ce monde 2.0 derrière vous pour quelques heures et profitez-en pour passer un moment avec vous-même. Et si, soudainement, vous vous ennuyez, jouez à des jeux d’esprit.
Par ailleurs, ayez conscience que les photos Instagram, lorsqu’elles circulent sur le net, peuvent parfois tomber entre les mains de personnes malveillantes. Inutile d’alerter la planète entière que vous partez vous isoler seule dans la pampa, les circonstances pourraient être désastreuses.
Attendez votre retour à la maison pour partager vos photos.
#9 : Optez pour des écouteurs ouverts
On vous a déjà dit que rouler en voiture ou à vélo avec les écouteurs dans les oreilles était dangereux ? Et bien, ça l’est tout autant en randonnée.
En effet, vous n’entendez pas les bruits d’alerte ou les attaques-surprises, les écouteurs vous privent de votre instinct et d’un temps de réaction précieux.
Il est cependant bien naturel d’avoir envie de se divertir avec de la musique ou un podcast. Dans ce cas, utilisez le haut-parleur ou des écouteurs à conduction osseuse qui laissent vos oreilles ouvertes.