Les paris sont lancés ! En découvrant ces trois spots de randonnée, vous vous entendrez certainement dire « c’est en France ça ? ».
Riche de mille paysages, certains recoins de l’Hexagone rappellent en effet de lointaines contrées.
Autour du lac du Salagou ou en Bretagne, voici trois spots de rando qui vous offriront un voyage en terres australes, les 24 heures d’avion en moins.
Dépaysement garanti sans faire exploser votre impact carbone !
La randonnée des Vailhés : le lac du Salagou vs les gorges West Macdonnell Ranges
Avec ses rives vallonnées rouge brique, ses roches basaltiques noires et ses eaux bleu métallique, le lac du Salagou ne dénoterait pas dans le Red center de l’Australie.
C’est pourtant bien dans l’Hérault que l’on peut admirer ces paysages uniques et plonger le temps d’une journée au cœur des gorges des West MacDonnelle Ranges de l’Outback australien.
Façonné d’un côté par une géologie capricieuse et de l’autre par la main de l’homme, le Grand Site du Salagou est né de la création d’un lac artificiel dans les années 1960.
Ses paysages aux couleurs primaires abritent aujourd’hui une riche biodiversité, dont certains oiseaux rares comme le busard cendré et l’aigle de Bonelli.
Garrigues, steppes, roselières et rangs de vignes complètent le décor de ce site exceptionnel tout droit sorti d’Océanie, que l’on découvre à l’occasion de randonnées pédestres ou cyclistes.
Une demi-journée en terre australe sur la randonnée des Vailhés
- Distance : 10 km
- Dénivelé : 268 m D+/D-
- Durée : 3h30
- Difficulté : modérée
- Départ : parking de la base nautique des Vailhés, Celles
- Télécharger la fiche PDF de la randonnée
La randonnée des Vailhés est l’une des plus belles randonnées à faire autour du lac du Salagou.
Débutant sur les rives rouges du lac, le sentier rejoint ensuite le plateau de l’Auverne et sa vue imprenable sur le site.
Le long du sentier, plusieurs sites témoignent du riche patrimoine de la région (capitelles, ruines du hameau de Pradines, chapelle Notre-Dame-de-Clans).
Les plus sportifs en profiteront pour monter au sommet du Mont Liausson, à 535 mètres d’altitude, pour profiter d’un second panorama dégagé. Quand on aime, on ne compte pas !
Infos pratiques
- Saison idéale : le lac du Salagou se découvre tout au long de l’année. Les chemins sont plus fréquentés l’été, mais c’est également à ce moment que vous pourrez profiter de toutes les activités nautiques.
- Accès : pour réduire votre impact carbone, optez pour un trajet en train jusqu’à Montpellier (3h30 depuis Paris). La ligne de bus pour Clermont-l’Hérault permet ensuite de s’approcher à 7 km du site. Si vous aimez marcher, vous n’aurez aucune difficulté à rallier le départ de la balade à pied.
À faire à proximité
- Randonner dans les paysages lunaires du cirque de Mourèze en empruntant le sentier de Petite Randonnée® au cœur de cet étrange chaos granitique (7,5 km, 3h, niveau modéré)
- Louer un canoë-kayak ou un paddle pour explorer le lac du Salagou depuis ses eaux.
Le sentier côtier de l’île Saint-Nicolas : l’archipel des Glénan vs Bora-Bora
Vue d’en haut, la ressemblance est frappante.
Constellation d’îlots perdus au beau milieu de l’eau émeraude, langues de sable blanc et faune marine exceptionnelle, les paysages de l’archipel des Glénan se confondent avec ceux de Bora-Bora, en Polynésie française.
Un plan B 100 % breton qui vous évitera près de 24 heures d’avion.
Pour goûter à ces paysages austraux, rendez-vous dans le Finistère sud, au large de Fouesnant.
Dans cet archipel d’une quinzaine d’îlots, seul celui de Saint-Nicolas autorise le débarquement des visiteurs de passage.
L’île est d’ailleurs la seule officiellement habitée.
Dès le pied mis à terre, la longue plage de sable blanc invite à la baignade, mais ne vous laissez pas surprendre !
Contrairement à Bora-Bora, l’eau dépasse rarement les 18 °C. L’occasion de partir explorer l’île à pied, le long du sentier côtier bordé de narcisses des Glénan, une espèce botanique unique au monde.
Soyez attentifs !
L’archipel abrite près de 140 espèces d’oiseaux, dont le goéland argenté, le fou de Bassan, l’huîtrier pie, le grand gravelot et le cormoran huppé qui offrent un formidable balai à ciel ouvert.
Infos pratiques
- Accès : en bateau depuis Fouesnant, Concarneau ou Loctudy (1h de traversée) ou depuis Trégunc (20 min).
- Saison idéale : d’avril à septembre. Aucune traversée n’est proposée en dehors de cette période.
- Hébergement : le site étant classé, le camping n’est pas autorisé sur l’île de Saint-Nicolas. Un seul gîte d’étape pour six personnes est proposé pour près de 2 000 touristes par jour en haute saison. Loger sur l’île relève donc de la mission (presque) impossible et vous devrez généralement vous résoudre à retraverser le soir, à moins de connaître l’un des douze propriétaires des maisons bâties sur l’île. Autre solution : s’offrir un stage de voile dans le réputé Centre nautique des Glénans sur l’île de Penfret pour dormir au fort de l’île Cigogne.
Le sentier des Douaniers : saint-Quay-Portrieux vs Bondi Beach
Le sentier du littoral de l’île de Saint-Nicolas n’est pas le seul coin de Bretagne à afficher une certaine ressemblance avec l’Océanie.
En passant par Saint-Quay-Portrieux, la station balnéaire et la piscine bretonnes rappelleront aux grands voyageurs une autre piscine fameuse : celle de Bondi Beach à Sydney.
Certes, le carré bleu celte est moins branché que son homologue australien, mais quand même !
Les deux piscines ont d’ailleurs été inaugurées en 1929.
À cette époque, une telle construction relevait de la prouesse technique et le bassin de 25 mètres de long a longtemps fait office de référence en la matière.
Aujourd’hui encore, la piscine de Saint-Quay-Portrieux est un endroit très apprécié, profitant d’une vue splendide sur l’océan et d’une eau renouvelée à chaque marée.
Un bon plan pour piquer une tête dans un lieu d’exception sans traverser la planète.
Le sentier des Douaniers
Après avoir admiré la piscine de Saint-Quay-Portrieux, partez pour une balade le long du sentier des douaniers.
La ville abrite 6 km du fameux GR® 34, ce long tour de Bretagne de 1 800 km. Le tronçon est l’occasion de découvrir la charmante côte du Goëlo.
Au programme : belles villas balnéaires du début XXe siècle, petites grèves, plages et port de pêche.
La pointe du Sémaphore dévoile une vue imprenable en embrassant du regard toute la baie de Saint-Brieuc, du Cap Fréhel à l’île de Bréhat.
Infos pratiques
- Saison idéale : en été, lorsque la mer est un peu plus chaude et la ville assez animée. Juillet est parfait pour profiter de splendides couchers de soleil sur la côte ouest.
- Accès : en mode écolo, optez pour le train jusqu’à Saint-Brieuc (2h30 de Paris), puis le Tibus/BreizhGo jusqu’à Saint-Quay-Portrieux.
À faire à proximité
- Explorer les reliefs sauvages et accidentés de la côte en kayak.
- Visiter l’abbaye de Beauport, construite au XIIIe siècle autour d’un cloître. Le réfectoire et la salle capitulaire sont de véritables joyaux de l’architecture gothique.