Connaître sa vitesse moyenne de randonnée est important car cela permet d’estimer au mieux le temps dont vous aurez besoin pour mener à bien votre expédition et de vous organiser autour de cette base.
Quelle est la vitesse moyenne ? Quels facteurs influencent cette vitesse et comment aller plus vite ? Nous répondons à toutes ces questions dans cet article.
Quelle est la vitesse moyenne en randonnée ?
La vitesse de randonnée correspond au nombre de kilomètres parcourus en 1 heure.
Par exemple, si vous parcourez 16 km en 4 heures, votre vitesse moyenne est de 4 km/h.
Pourtant, cela ne signifie pas que vous avez marché précisément 4 km chaque heure.
Le rythme de randonnée est légèrement différent puisqu’il s’appuie sur le temps qu’il vous faut pour réaliser une certaine distance.
Ainsi, si votre vitesse est de 5 km/h, votre rythme moyen est alors de 12 minutes par kilomètres (60 minutes/5 km).
Calculer sa vitesse moyenne
Afin de connaître votre propre vitesse, choisissez un terrain plat et regardez simplement combien de minutes il vous faut pour parcourir le premier kilomètre.
Cela vous servira de base.
Prenez en considération que votre rythme ralentit avec la fatigue et sera donc moins rapide après plusieurs heures de marche, de même lorsque le terrain se complexifie.
Regardez, à la fin de votre trail, la distance totale et la durée totale afin de déterminer votre rythme moyen.
La vitesse moyenne selon le terrain
Il faut, en moyenne, pour un adulte en bonne condition physique et habitué aux randonnées, entre 10 et 15 minutes pour réaliser 1 km sur du plat, soit une vitesse moyenne de 4 à 6 km/h.
Cependant, il est toujours préférable d’estimer plus bas que plus haut, cela évite de se mettre la pression tout au long du trek.
Ainsi, la plupart des adultes seront davantage en mesure de parcourir ce même kilomètre en 20 minutes.
Lorsque l’on évolue sur un terrain technique, c’est-à-dire rocailleux, boueux ou présentant des obstacles, la vitesse moyenne diminue considérablement.
Ainsi, il faudra plutôt entre 15 à 30 minutes pour parcourir 1 kilomètre, soit une vitesse moyenne de l’ordre de 2 à 4 km/h.
Lorsque l’on grimpe en altitude, on peut utiliser la règle de Naismith : alors que l’on estime une vitesse moyenne de 5 km par heure sur un terrain plat, selon cette théorie, il faudrait ajouter près de 12 minutes pour parcourir 1 km en montée avec un dénivelé de 300 mètres.
Plus le dénivelé augmente, plus il faut augmenter la durée.
Il ne s’agit là que d’estimations, et de nombreux paramètres peuvent venir les changer. Faisons le point.
Les 9 facteurs impactant la vitesse
#1 : Votre niveau de forme physique
Plus vous êtes en bonne condition physique et plus vous marchez vite.
C’est-à-dire que si vous êtes jeune, en bonne santé, habitué à pratiquer une activité physique et relativement mince, vous serez davantage rapide.
#2 : Votre âge
L’âge et la vitesse ont malheureusement une corrélation, en l’occurrence, plus vous vieillissez et moins vous marchez vite.
Avec les années, on perd de sa force musculaire et de sa capacité d’endurance, de fait, on se retrouve plus lent.
Attention, il ne s’agit que d’une tendance, certains randonneurs âgés et aguerris sont plus rapides que de jeunes randonneurs débutants.
#3 : Votre objectif
Libre à vous de décider si vous êtes à la recherche d’une marche énergique qui vous demandera de fournir d’importants efforts sportifs, ou si vous cherchez plutôt à profiter des paysages au cours d’une balade.
En fonction de cet objectif, vous n’allez pas mettre la même intensité, ce qui impactera forcément votre vitesse.
#4 : Le terrain
Certains terrains sont beaucoup plus simples que d’autres. Lorsqu’ils sont plats, larges, parfaitement entretenus et bien balisés, on se déplace beaucoup plus aisément.
Cependant, les sentiers peuvent également être relativement techniques et présenter des obstacles : des rochers, des racines, des troncs d’arbres à enjamber, des trous, un sol glissant, etc.
Dans ce cas, vous n’avez d’autre choix que de ralentir l’allure pour évoluer en toute sécurité.
# 5 : La côte
Plus vous grimpez, plus vous prenez de l’altitude et plus vous mettez de temps.
En effet, cela implique que vous allez devoir évoluer sur un terrain relativement pentu et plus la côte est raide, plus vous avancez plus lentement.
#6 : L’altitude
Avec l’altitude, la pression atmosphérique se réduit et l’oxygène se fait plus rare, vous avez donc plus de difficultés à respirer. Par conséquent, vous avancez plus lentement.
#7 : Le poids de votre sac à dos
Lorsque vous transportez une charge, par exemple une tente ou des vivres, il est davantage difficile de marcher, tant d’un point de vue musculaire que cardiovasculaire. Cela impacte donc considérablement la vitesse de randonnée.
#8 : Les pauses
Le nombre et la durée de vos pauses impactent votre rythme moyen. En effet, si vous vous arrêtez régulièrement pour prendre des photos, reprendre votre souffle, vous restaurer ou vous soulager, vous augmentez parallèlement votre durée totale de marche.
Lorsque vous êtes en groupe, les pauses sont plus régulières, car vous n’avez pas tous les mêmes besoins au même moment.
#9 : Les conditions météo
La pluie, le vent, la neige et l’humidité affectent votre confort et votre vitesse. La visibilité est amoindrie et le terrain peut devenir plus technique.
Si vous avez pour objectif de battre un record de vitesse, optez pour une journée agréable et ensoleillée.
Conseils pour accélérer votre cadence
La préparation physique
La randonnée nécessite une bonne endurance et une force musculaire, surtout au niveau des jambes.
Prenez l’habitude de pratiquer des exercices de renforcement musculaire et des activités cardios afin de préparer votre corps à marcher à un rythme soutenu sans se fatiguer.
L’optimisation des pauses
Quand on randonne, il faut, bien entendu, prendre le temps de se reposer, l’idée n’est donc pas de marcher pendant 5 heures d’affilée sans s’arrêter.
Cependant, si vous vous arrêtez toutes les 20 minutes, une fois pour boire, une fois pour le petit coin, une fois pour grignoter, une fois pour mettre un pansement, votre vitesse moyenne de randonnée va chuter significativement.
À la place, vous pouvez optimiser vos pauses. Faites un petit check-up de vos besoins afin de les regrouper, sustentez-vous avec des barres énergétiques qui vous permettent d’avancer tout en mangeant et gardez une bouteille d’eau à portée de main.
Une étude préalable de l’itinéraire
Si vous devez vérifier votre carte ou votre boussole toutes les 2 minutes, vous risquez de perdre beaucoup de temps.
Essayez plutôt d’étudier l’itinéraire en amont et de consulter à l’avance d’éventuels points de repère importants pour connaître la direction à suivre, vous économisez alors de précieuses minutes.
Le matériel nécessaire uniquement
Comme expliqué précédemment, le poids du sac impacte largement votre vitesse. N’emportez pas votre maison sur le dos et concentrez-vous sur le nécessaire.
Par exemple, si vous partez plusieurs jours, investissez dans du matériel léger et préférez la nourriture lyophilisée qui pèse moins lourd.
La randonnée est un sport, il est donc important de se pousser un peu pour persévérer et devenir plus performant.
Mais n’oubliez pas que c’est également une occasion de vous reconnecter à la nature, de vous mettre au vert et de prendre du plaisir à faire des choses simples. Arrêtez de vous mettre la pression avec la vitesse et prenez le temps de profiter des paysages.