4,8 kilomètres de sentier côtier, 30 mètres de dénivelé, 2 heures de marche : ces chiffres résument le Tour du Cap d’Antibes, mais ne révèlent rien de sa magie. Ancien chemin des douaniers devenu joyau de la Côte d’Azur, ce sentier offre une immersion totale dans un paysage méditerranéen préservé.
Entre falaises calcaires et eaux cristallines, le randonneur découvre une flore endémique rare et des panoramas à couper le souffle sur la Baie des Milliardaires. Une expérience unique où nature sauvage et histoire prestigieuse se côtoient à chaque virage du sentier.
Du parking de la Garoupe au Cap Gros : 1,5 km de mise en jambes
Le départ se fait au parking de la plage de la Garoupe (balise 54). Dès les premiers pas, le chemin piétonnier longe la mer en direction du Cap Gros.
Le sentier, d’abord large et facile, devient progressivement pavé et serpente entre les jolies criques de la Garoupe. Cette première portion de 1,5 km offre une mise en jambes idéale, avec un dénivelé quasi inexistant.
L’environnement change rapidement, passant des plages de sable fin à une côte plus rocheuse. C’est ici que commence véritablement l’aventure, avec l’entrée dans la zone classée Natura 2000. Le randonneur attentif pourra observer les premières espèces emblématiques du parcours : criste marine, salsepareille et griffe de sorcière tapissent les rochers.
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La zone Natura 2000 : un musée vivant de la biodiversité méditerranéenne
Sur les 800 mètres suivants, le sentier traverse un véritable sanctuaire de la flore méditerranéenne. La lavande de mer, espèce protégée, déploie ses délicates fleurs mauves entre les rochers. Plus rare encore, la barbe de Jupiter, plante endémique au feuillage argenté, s’accroche aux falaises face aux embruns.
Ce tronçon offre également l’occasion d’observer la faune marine.
Au pied des falaises, une prairie d’algues ondule doucement, témoignant de la pureté des eaux. Avec de la chance et de la patience, on peut apercevoir des bancs de petits poissons argentés ou même des poulpes se faufilant entre les rochers.
« Chaque année, je redécouvre la richesse de ce sentier. La barbe de Jupiter est mon indicateur : quand elle fleurit abondamment en mai, je sais que la saison sera belle pour toute la flore du cap. »
– Marie Deschamps, botaniste et guide nature au Cap d’Antibes
Entre Château de la Garoupe et Château de la Croë : 1 km d’histoire et de panoramas
Le sentier longe ensuite les imposants murs d’enceinte du Château de la Garoupe puis du Château de la Croë. Ce kilomètre offre un contraste saisissant entre nature sauvage et demeures prestigieuses.
Le randonneur chemine entre les pins d’Alep anémomorphosés par le vent et les hauts murs de pierre, témoins silencieux de l’histoire du cap.
C’est sur cette portion que le paysage prend des allures lunaires. La roche change de forme et de couleur, passant du gris au rouge, vestige de l’activité volcanique passée de la région.
Le terrain devient plus accidenté, avec quelques passages étroits sécurisés par des rambardes en acier. La vigilance est de mise, surtout par temps humide.
Le défi des escaliers de la falaise : 200 mètres d’adrénaline pure
La section suivante, bien que courte, constitue le passage le plus technique du parcours. Sur environ 200 mètres, le sentier se transforme en une succession d’escaliers aménagés à même la falaise. Les marches, taillées dans la roche ou constituées de grilles métalliques, offrent une expérience vertigineuse.
Équipé de solides rambardes, ce passage reste accessible à la plupart des randonneurs. Cependant, les personnes sujettes au vertige devront faire preuve de prudence. Par temps de houle, certaines marches peuvent être éclaboussées par les vagues, ajoutant une difficulté supplémentaire. Il est recommandé de s’équiper de chaussures à semelles antidérapantes pour cette portion.
La Villa Eilenroc : 500 mètres entre histoire et botanique
Après l’effort, le réconfort. Le sentier débouche sur une petite route goudronnée, le Chemin des Douaniers, qui longe les jardins de la Villa Eilenroc. Cette demeure historique, joyau néoclassique construit entre 1860 et 1867, offre une pause culturelle bienvenue.
Les mercredis et samedis, de 10h à 16h30, il est possible de visiter la roseraie de la villa. Ce détour de 500 mètres permet de découvrir plus de 100 variétés de roses dans un cadre enchanteur. C’est également l’occasion d’admirer la vue imprenable sur la Baie des Milliardaires depuis les terrasses de la villa.
Le retour par l’intérieur des terres : 1,2 km de fraîcheur et de verdure
Le retour s’effectue par l’intérieur du cap, offrant un contraste saisissant avec le parcours côtier. L’avenue Beaumont, puis l’avenue de la Tour Gandolphe, serpentent entre de somptueuses villas aux jardins luxuriants. Les pins d’Alep, majestueux, procurent une ombre bienvenue, surtout en été.
Ce dernier tronçon de 1,2 km permet de reprendre son souffle et d’apprécier une autre facette du Cap d’Antibes. Le dénivelé reste faible, offrant une fin de parcours agréable. L’avenue André Sella ramène finalement le randonneur à son point de départ, la plage de la Garoupe.
Informations pratiques : préparez votre randonnée
Accès et stationnement
- Parking gratuit à proximité de la plage de la Garoupe (avenue André Sella)
- Accès en bus depuis Antibes ou Juan-les-Pins (ligne 2)
Équipement recommandé
- Chaussures de randonnée à semelles antidérapantes
- Chapeau et crème solaire (peu d’ombre sur le parcours côtier)
- Eau (1,5L minimum par personne)
- Coupe-vent (le mistral peut souffler fort)
Périodes optimales
- Printemps (avril-mai) : floraison spectaculaire
- Automne (septembre-octobre) : températures agréables, moins de monde
- Éviter les heures chaudes en été (préférer tôt le matin ou en fin d’après-midi)
Sécurité et réglementations : randonnez sereinement
Le sentier peut être fermé en cas de vents violents ou de forte houle. Il est impératif de se renseigner sur les conditions météorologiques avant le départ. En cas d’urgence, contactez le 112.
Attention : le sentier est fermé entre les balises 56 et 57 du 21 octobre au 22 novembre 2024 en raison de travaux. Une fermeture exceptionnelle est également prévue le 8 novembre 2024 de 7h30 à 11h pour héliportage.
« La beauté du Cap d’Antibes est fragile. Nous demandons aux randonneurs de rester sur le sentier balisé et de ne pas cueillir les plantes, même les plus communes. Chaque espèce joue un rôle dans cet écosystème unique. »
– Jean-Paul Meynard, garde du littoral depuis 1995
Le Tour du Cap d’Antibes en toutes saisons : quelle expérience vous attend ?
Que vous choisissiez le printemps pour ses explosions florales, l’été pour ses eaux turquoise, l’automne pour sa lumière dorée ou l’hiver pour sa tranquillité, le Tour du Cap d’Antibes vous réserve toujours des surprises. Cette randonnée, accessible mais technique par endroits, offre une immersion totale dans un paysage méditerranéen d’exception. Entre nature préservée et histoire prestigieuse, chaque pas sur ce sentier est une invitation à la contemplation et à la découverte. Alors, quand partirez-vous à l’assaut de ce joyau de la Côte d’Azur ?
Costal, costaux, vous êtes sûr ?
Côtier et côtiers, oui.
Site plutôt sympa mais notions de français à revoir « grave » par le jeune Arnaud => « sentiers costaux » !!! 😱 👎😮
Côtiers.. coco ! Ou.. du littoral (avec 2 T de préférence) c’est plus simple à écrire.
À moins que les parcours en question soient -un peu ardus- auquel cas ils deviennent.. costauds ! 🤣
Au choix.. jeune homme. 😉
Des « sentiers côtiers » ce serait parfait 😉
Un sentier costal n’existe pas ! Un sentier côtier, oui.
L’adjectif costal se rapporte aux côtes, os du thorax.