Équipement indispensable à tout bivouac hivernal en altitude, le sac de couchage grand froid contribue en grande partie à la réussite d’un campement au sommet des montagnes.
Difficile cependant de faire le bon choix devant les dizaines de modèles proposés dans les rayons.
Poids, taille, température de confort, rembourrage ou encore confection des zips de fermeture, voici 8 conseils à suivre pour faire le bon choix et ne pas risquer l’hypothermie lors de votre périple en altitude.
Conseil n° 1 : un duvet à votre taille
La taille d’un duvet n’a rien d’anecdotique.
Trop grand, un sac de couchage se montre encombrant et lourd inutilement, tout en étant plus difficile à chauffer.
Trop petit, un duvet se révèle inconfortable et moins isolant, du fait de la compression du rembourrage au niveau des zones trop serrées.
Il est donc particulièrement important lorsque vous achetez, louez ou empruntez un sac de couchage de checker que la taille corresponde à votre morphologie.
Pour vous en assurer, rien ne vaut une bonne séance d’essayage.
Une fois glissé à l’intérieur du duvet, vos épaules doivent être complètement couvertes par la collerette d’épaule.
Si vous n’avez pas la possibilité d’essayer votre sac sarcophage, ajoutez 30 cm de plus à votre taille (rares sont les personnes à dormir les pieds à l’équerre !).
Conseil n° 2 : une température de confort de -15 °C
S’il est possible de se contenter d’une température de confort de – 5 °C pour un sac de couchage hivernal classique, un duvet grand froid doit permettre de résister à des températures extrêmes.
Un minimum de – 10 °C peut convenir en fonction de vos secteurs de randonnée, mais nous vous recommandons de vous orienter vers un modèle – 15 °C pour vos bivouacs hivernaux en altitude.
Certes, votre sac de couchage sera plus lourd, plus cher et plus volumineux qu’un produit classique, mais vous ne risquerez pas l’hypothermie au sommet des montagnes.
Avouez, ça vaut le coup !
Une température confort de – 15 °C n’est pas seulement conseillée à l’étranger, dans les contrées réputées pour leurs températures extrêmes.
En France aussi, votre duvet grand froid sera indispensable à tous vos bivouacs dans le Massif Central, les Alpes, le Jura ou encore les Pyrénées.
Conseil n° 3 : un rembourrage synthétique
Vous trouverez toujours des randonneurs pour vous vanter les mérites des sacs de couchage rembourrés en duvet naturel (plumes de canard ou d’oie).
Certes, ces équipements ont des atouts à faire valoir : meilleure isolation, meilleure performance de chaleur et poids réduit en comparaison des versions synthétiques.
Ils souffrent cependant d’un inconvénient majeur : une fois humide, l’isolation perd toute son efficacité.
Avec unbon rapport qualité-prix, une durabilité honorable et surtout une excellente résistance à l’humidité, les duvets rembourrés avec de la matière synthétique offrent le meilleur compromis pour les bivouacs par grand froid.
Conseil n° 4 : un garnissage compartimenté
Toute l’efficacité de l’isolation d’un sac de couchage grand froid repose sur le garnissage. Il est donc primordial que celui-ci soit réparti de manière homogène sur l’ensemble du duvet.
C’est pourquoi il est recommandé de choisir un modèle avec un rembourrage compartimenté, de façon à éviter les agglomérations de matière et la création de ponts thermiques, véritables portes d’entrée et de sortie pour la chaleur.
Pour faire simple : plus les caissons sont nombreux, plus la matière reste en place et plus votre duvet fera son boulot !
Conseil n° 5 : une forme « momie »
Réservez les sacs de couchage rectangulaires (ou « couverture ») pour aller dormir chez vos amis.
Ces modèles certes confortables sont non seulement encombrants, mais aussi peu isolants du fait de l’espace intérieur trop grand.
Pour un bivouac hivernal, optez pour un duvet dit « momie » ou « sarcophage », moins lourd et moins encombrant.
Sa forme fuselée épouse parfaitement la silhouette, limitant ainsi toute déperdition de chaleur inutile.
Au sommet des montagnes, chaque dixième de degré compte ! Vérifiez également la présence d’une capuche équipée d’un cordon de serrage efficace. 30 % de la chaleur corporelle est évacuée par la tête.
Conseil n° 6 : un rabat au-dessus des fermetures
Un sac de bivouac grand froid doit absolument offrir une parfaite étanchéité au niveau des glissières, ce qui n’est pas le cas de tous les modèles.
Pour limiter la déperdition de chaleur au niveau des zips de fermeture, votre duvet doit être équipé de rabats au-dessus, mais également en dessous des fermetures éclair.
Petite astuce en plus : vérifiez le côté de fermeture. Si vous êtes gaucher, privilégiez une fermeture du côté gauche et inversement pour les droitiers.
Conseil n° 7 : un poids raisonnable
Aussi chaud qu’il soit, un sac de couchage ne doit pas alourdir inutilement votre sac à dos, d’autant plus au cours d’une longue randonnée hivernale.
De manière générale, un bon sac de couchage quatre saisons ne doit pas peser plus de 2 ou 3 kg.
Certains produits high-tech rembourrés en duvet naturel arrivent à descendre en dessous de 1,5 kg.
Conseil n° 8 : un encombrement minimum
Au-delà du poids, le volume est également un critère important à prendre en compte. Votre sac de couchage ne sera pas le seul équipement dont vous aurez besoin lors de votre expédition hivernale.
Un encombrement minimal (autour de 8 à 12 L) est donc le bienvenu.
Bien entendu, tout dépendra de votre budget. Si vous en avez les moyens, nous vous recommandons toutefois d’opter pour unsac de couchage grand froid ultra compact.
Notre sélection de sacs de couchage grand froid
Sac de couchage Brenta Long (Carinthia) : un petit prix séduisant
Robuste, isolant et résistant à l’humidité, le Brenta Long de Carinthia propose un rembourrage synthétique pour des nuits au chaud jusqu’à – 11 °C.
Proposé au prix de 229 €, le compromis est à chercher du côté du poids, plus élevé que d’autres produits similaires, mais plus chers.
La charge reste cependant tout à fait raisonnable, puisque le duvet reste en dessous des 2 kg (1,95 kg).
Sac de couchage Makalu III Light : un excellent rapport qualité-prix
Le sac de couchage Makalu III Light proposé par Decathlon à 340 € permet de bivouaquer jusqu’à – 12 °C en température de confort et – 20 °C en température limite de confort.
Sa structure 3D a été spécialement conçue pour prévenir les ponts thermiques.
De même, sa capuche enveloppante et ses zips duvetés offrent une barrière anti-froid efficace.
Son encombrement minimal et son poids de 1,7 kg finissent de l’imposer comme l’un des meilleurs produits de sa gamme.
Sac de couchage Parsec 0F/-18C Larch (Therm-A-Rest) : le nec plus ultra
Ce sac de couchage conçu par la marque Therm-A-Rest est uneréférence pour les alpinistes et randonneurs adeptes des bivouacs hivernaux.
Duvet hydrophobe Nikwax Hydrophobic Down®, doublure en nylon recyclé hautes performances, section chauffe-pieds Toe-asis®, forme spacieuse et compartimentage parfaitement conçu assurent confort et efficacité thermique.
Autre atout : les connecteurs SynergyLink® permettent d’accrocher le duvet à un matelas de sol pour rester protégé du froid toute la nuit.
Côté poids, là encore, difficile de faire mieux, avecseulement 975 g affichés sur la balance en small (1 090 g en regular et 1 162 g en long)..
Quant à l’encombrement, le sac de compression offre un volume final de 20 x 23 cm. La qualité a cependant un coût, avec un prix catalogue affiché à 610 €.
Merci pour cet article clair et concis.
J’ai toutefois relevé un oubli. La température de confort varie selon que l’on est un homme ou une femme. Sauf si précisé sur le sac, pour une femme il faut ajouter +5° à la t° de confort (par exemple, un sac température de confort – 10 pour une femme la température de confort sera – 5).
Voilà mesdames, prenez soin de vous 😊