Vous adorez profiter des couleurs de l’automne sur les sentiers de randonnée, mais la saison de la chasse vous inquiète ?
Je dois l’avouer, moi aussi.
Il faut dire qu’entre les coups de feu et les aboiements des chiens, la nature perd un peu de sa sérénité habituelle.
Avec un peu d’anticipation, il est toutefois possible de connaître les zones de chasse pour randonner en toute sécurité et mieux cohabiter avec les chasseurs.
Dans cet article, je vous partage donc mes petites astuces qui me permettent de partir bien informé.
Consulter les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse
Une première étape pour anticiper les zones de chasse est de se renseigner sur les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse.
La période s’étire généralement de septembre à fin février. Toutefois, les dates précises sont fixées par arrêté préfectoral dans chaque département et chaque forêt.
Elles évoluent d’une année sur l’autre et peuvent aussi varier en fonction de l’espèce concernée. Le site de la Fédération Nationale des Chasseurs renseigne sur les dates générales d’ouverture et de fermeture par département.
N’hésitez pas à aller un peu plus loin en cliquant sur le lien de l’arrêté préfectoral.
Ce dernier fournit des informations plus détaillées, à commencer par les jours sans chasse et les éventuelles dérogations accordées en dehors des périodes habituelles.
Ces informations sont également accessibles via le site de l’Office Français de la Biodiversité. Enfin, l’Office national des forêts met à disposition des internautes un calendrier régulièrement mis à jour. Un petit tour sur ces sites avant de partir peut ainsi vous éviter bien des mauvaises surprises.
Rapprochez-vous des acteurs locaux
Malgré les informations disponibles en ligne, il n’existe pas de source totalement infaillible pour connaître toutes les zones de chasse à l’avance.
La meilleure solution reste encore de se rapprocher des acteurs locaux et de croiser les informations. Voici quelques personnes à solliciter afin d’obtenir des renseignements supplémentaires :
- Les agents communaux et préfectoraux, qui connaissent bien les terrains publics et les périodes de chasse.
- Les associations(ACCA, AICA), sociétés et fédérations de chasseurs. Problème : un parcours de randonnée traverse souvent plusieurs propriétés gérées par différents organismes. Réunir toutes les informations peut donc prendre un certain temps.
- Les riverains, généralement au courant des zones de chasse proches de leur domicile.
- Les autres randonneurs et sportifs de plein air réguliers, qui peuvent avoir une bonne connaissance du secteur.
Il est également pertinent de demander des précisions sur le type de chasse pratiqué dans la zone : chasse postée ou en mouvement, battue, avec ou sans chiens, etc.
Cela vous aidera à anticiper les situations et adapter votre itinéraire en conséquence.
Observez la signalisation sur le terrain
Une fois sur place, soyez attentif à la signalisation. Une partie de chasse ne passe jamais inaperçue : depuis 2020, les chasseurs en battue de grand gibier ont l’obligation de porter des gilets fluorescents et les coups de feu s’entendent de loin.
Des panneaux « chasse en cours » ou « battue en cours » vous avertiront également de la présence de chasseurs dans le secteur.
Bien que cela soit plus prudent, vous n’avez aucune obligation légale de contourner la zone.
Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à dialoguer avec les chasseurs.
Ces derniers vous renseigneront sur l’étendue de la zone de chasse, le nombre de chasseurs, la présence de chiens et la durée prévue de l’activité.
Ils vous indiqueront également la meilleure attitude à adopter : traverser le secteur en silence, attendre que l’action en cours se termine, effectuer un détour, etc.
Utiliser les applications mobiles pour connaître les zones de chasse
À l’ère du numérique, plusieurs applications mobiles ont été développées dans le but de faciliter la cohabitation entre chasseurs et randonneurs (à échelle départementale, régionale ou nationale).
Elles permettent de géolocaliser les zones de chasse et d’adapter vos parcours en conséquence.
Voici quelques exemples d’applications à essayer avant de partir :
- Chasseco : développée en Haute-Savoie par la Fédération des chasseurs, cette application permet d’accéder aux zones de non-chasse et jours de chasse.
- Land Share : disponible en Isère, elle propose un dispositif de géolocalisation en temps réel des battues.
- Melckone : une application communautaire qui permet aux utilisateurs de signaler les chasses en cours, mais également les activités agricoles et les chiens dangereux sur les chemins. Les marcheurs présents dans le périmètre sont alors avertis en temps réel.
- Chassé & Croisé : cette application made in France fonctionne de façon assez semblable à Melckone en permettant aux chasseurs, marcheurs, cyclistes et cavaliers de déclarer les zones de chasse. Plus de 270 sociétés de chasse l’utilisent à ce jour.
Ces outils numériques ne remplacent pas la vigilance. Ils apportent toutefois une aide précieuse pour planifier adapter ses randonnées, avec à la clé un maximum de sécurité.
Conclusion : sécurité et courtoisie, les clés d’une cohabitation réussie
Même si les solutions pour connaître les zones de chasse en avance ne sont pas parfaites, il est tout à fait possible de randonner en toute tranquillité pendant la saison de chasse.
En combinant les informations disponibles sur les dates de chasse, les applications mobiles et les échanges avec les acteurs locaux, vous pourrez généralement éviter les secteurs stratégiques et profiter sereinement de vos randonnées automnales ou hivernales.
Quoi qu’il en soit, renseignez-vous en amont, restez prudent sur le terrain et privilégiez le dialogue avec les chasseurs. La cohabitation se ferra ainsi dans les meilleures conditions.





