La randonnée est une activité enrichissante qui permet de se reconnecter à la nature tout en faisant de l’exercice.
Cependant, il y a un terme technique qui revient souvent et mérite une attention particulière : le dénivelé.
Que vous soyez novice ou expert en randonnée, comprendre ce concept peut faire toute la différence dans la planification de vos itinéraires et dans l’évaluation de leurs difficultés.
Qu’est-ce que le dénivelé ?
Le dénivelé correspond à la différence d’altitude entre deux points spécifiques d’un parcours.
Par exemple, si vous commencez votre trajet à 100 mètres d’altitude et terminez à 200 mètres, votre dénivelé est de 100 mètres. Cela peut sembler simple, mais les choses se compliquent lorsque l’on parle de dénivelé positif et négatif.
Dénivelé positif et négatif
Il existe deux types principaux de dénivelé :
- Dénivelé positif (D+) : La somme des ascensions effectuées au cours de la randonnée. Si vous montez plusieurs pentes, chacun de ces segments sera ajouté pour obtenir le total du dénivelé positif.
- Dénivelé négatif (D-) : La somme des descentes réalisées durant le parcours. Comme pour le dénivelé positif, chaque section descendante est comptabilisée.
Prenons un exemple concret pour clarifier cela. Imaginez que vous partez d’une altitude de 0 mètre, grimpez jusqu’à 70 mètres, redescendez de 20 mètres, puis remontez encore de 100 mètres pour atteindre enfin 150 mètres. Le calcul serait le suivant :
- Dénivelé positif : 70 + 100 = 170 mètres
- Dénivelé négatif : 20 mètres
Comment calculer le dénivelé cumulé et global
Le dénivelé cumulé prend en compte toutes les montées et descentes additionnées séparément, tandis que le dénivelé global représente la différence d’altitude entre le point de départ et le point d’arrivée.
Si vous faites une boucle, par exemple, votre dénivelé global pourrait très bien être zéro, car vous revenez au point de départ, même si vous avez gravi des hauteurs considérables pendant le trajet.
Une compréhension précise de ces concepts est cruciale pour évaluer correctement la difficulté d’un itinéraire. En effet, tant en montée qu’en descente, chaque mètre parcouru influe sur votre effort total et donc sur votre ressenti de la difficulté générale du parcours.
L’importance du dénivelé positif pour mesurer la difficulté
En randonnée, on considère généralement le dénivelé positif comme l’indicateur principal de la difficulté. Pourquoi ? Simplement parce que monter demande plus d’effort physique que descendre.
Un dénivelé positif important nécessite une bonne condition physique, surtout si celui-ci dépasse certaines mesures standards.
Difficultés selon le dénivelé quotidien
Chaque randonneur évalue différemment la difficulté basée sur des critères personnels tels que la forme physique, l’expérience et la fréquence de randonnées.
Toutefois, voici quelques repères généraux :
- Jusqu’à 300 mètres de dénivelé positif : Randonnée facile, accessible à tous.
- Entre 300 et 600 mètres : Niveau modéré, requiert une habituation régulière à ce genre d’effort.
- Au-delà de 600 mètres : Considéré comme difficile et réservé aux randonneurs aguerris.
- Plus de 1000 mètres : Très difficile, conseillé uniquement pour les randonneurs experts.
Équipements et technologies pour mesurer le dénivelé
Aujourd’hui, plusieurs outils permettent de simplifier le calcul du dénivelé. Des cartes traditionnelles avec courbes de niveau aux applications numériques sophistiquées, il devient plus facile de préparer ses itinéraires en tenant compte de ce facteur déterminant.
Cartes topographiques
Les cartes topographiques affichent généralement des courbes de niveau indiquant les altitudes à intervalle régulier, typiquement tous les 5, 10 ou 20 mètres. Ces lignes permettent de visualiser rapidement les élévations et évaluations, fournissant une idée claire du relief.
Montres et applications GPS
Des appareils modernes comme les montres GPS fournissent des données précises sur l’altitude, le dénivelé positif et négatif, ainsi que sur d’autres statistiques de performance. Ils enregistrent également votre activité sportive, facilitant une analyse post-randonnée.
Paramètres influençant la perception de la difficulté
Outre le dénivelé, divers éléments impactent la difficulté ressentie lors d’une randonnée :
- Condition physique et expérience personnelle : Une personne en bonne forme physique et habituée à la randonnée trouvera moins difficile un certain dénivelé comparé à un débutant.
- Conditions météorologiques : La pluie, la chaleur extrême ou le froid peuvent rendre un itinéraire plus ardu malgré un faible dénivelé.
- Nature du terrain : Un sentier rocailleux ou boueux demandera plus d’efforts qu’un chemin stabilisé et praticable.
Ces facteurs combinés feront varier la perception de la difficulté d’une randonnée malgré des indications de dénivelé similaires. Il est donc sage de prendre en compte ces différents aspects avant de s’engager sur un nouveau parcours.
En comprenant mieux le dénivelé et son importance, les randonneurs peuvent non seulement choisir les itinéraires qui correspondent le mieux à leurs capacités, mais aussi apprécier pleinement leur aventure en pleine nature sans mauvaises surprises. La clé réside dans une bonne préparation et une connaissance approfondie de ce paramètre essentiel qu’est le dénivelé.
On peut parler aussi de la notion de kilomètres effort pour se rendre compte de la difficulté. En gros, pour 100 mètres de D+, vous faîtes un km virtuel en plus. Si la randonnée fait 20 km et 800 mètres de D+, c’est équivalent à une randonnée de 28 km sur du plat. En trail, c’est une notion qui me sert pour évaluer la course par exemple.