Le cairn, cet empilement de pierres, est une ancienne forme d’art que l’on peut observer depuis des siècles tout autour du globe.
Il s’agit d’empiler des rochers les uns sur les autres, souvent utilisés comme repères dans les parcs nationaux et autres zones sauvages.
Les Cairns, ces empilements typiques que l’on retrouve surtout dans des paysages volcaniques et terrains isolés, étaient autrefois utilisés pour construire des abris, des réserves de nourriture et représentaient un moyen stratégique pour les groupes indigènes.
Une popularité grandissante grâce aux réseaux sociaux
Aujourd’hui, la diffusion des images de #rock-stacking sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, a largement contribué à la popularisation de cette pratique.
Beaucoup perçoivent cela comme un divertissement ou même une forme d’art sans danger pour l’environnement.
Dans les parcs nationaux, prélever des pierres pour créer des cairns est passible d’une contravention de 135 euros pour atteinte au milieu naturel.
Pourquoi la pratique actuelle du rock-stacking soulève-t-elle des questions ?
- Confusion pour les randonneurs : En raison de leur usage originel de balisage des sentiers, certains visiteurs sont parfois trompés en pensant suivre un itinéraire bien précis, alors qu’ils ne font que suivre des cairns construits par d’autres randonneurs sans lien avec le balisage officiel.
- Insensibilité culturelle : Démolir ou déplacer des cairns existants peut être considéré comme un manque de respect envers les peuples indigènes pour qui ces empilements ont une valeur symbolique.
- Destruction du paysage naturel : Les photographes et autres amoureux de la nature estiment que ces constructions perturbent l’harmonie du paysage environnant, faisant perdre de leur charme aux sites où ils sont érigés.
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Respecter les règles et l’environnement dans les parcs nationaux
Il est essentiel de se rappeler que la plupart des parcs nationaux interdisent la construction de cairns sans autorisation.
Certains parcs nationaux conseillent même de se renseigner auprès des gardes forestiers pour obtenir des informations sur les balises officielles et les parcours à suivre.
Pour ceux qui souhaitent tout de même s’adonner à cette pratique, il est recommandé de défaire leur propre empilement avant de quitter les lieux, afin de préserver l’intégrité du site naturel.
Ainsi, tout en permettant aux amateurs de cairns de profiter de leur passion, on veille à ne pas nuire au bien-être des autres visiteurs et à l’équilibre de la faune et la flore locales.
Se munir de cartes, boussoles et GPS
Comme alternative à la recherche de cairns pour se repérer, on peut préconiser l’utilisation d’outils plus modernes et fiables tels que les cartes, les boussoles ou encore les GPS.
Ces équipements permettent une meilleure autonomie lors des randonnées en pleine nature, sans dépendre des marques de balisage qui peuvent parfois être trompeuses.
Conclusions : responsabilité et respect de la nature
Dans un monde où les réseaux sociaux ont changé notre manière de vivre et de percevoir les choses, il est important de se rappeler qu’il existe des règles en vigueur dans les espaces protégés comme les parcs nationaux.
Le cairn, bien qu’étant perçu comme une simple activité ou une forme d’art, doit néanmoins être pratiqué avec précaution.
Les amoureux de cette pratique sont encouragés à respecter les régulations en vigueur, ainsi que l’environnement et les communautés locales.