La méthode « STOP » est un moyen mnémotechnique mis en place par le Service des Forêts des États-Unis à destination des promeneurs égarés.
Elle a pour but de faciliter l’orientation en cas d’égarement et permet dans la plupart des cas de retrouver son chemin.
Sachez que la plupart des marcheurs ayant l’impression de s’être perdus sont en réalité situés à moins d’un kilomètre du tracé !
Si cela devait vous arriver, évitez donc de paniquer et appliquez plutôt cette méthode.
La méthode STOP : retrouvez votre chemin en forêt
« S » : se stopper immédiatement
La première lettre de l’acronyme renvoie au mot « Stop ».
Dès lors que vous avez l’impression d’être perdu, arrêtez-vous immédiatement, asseyez-vous et prenez le temps d’analyser la situation.
Évitez surtout de paniquer en projetant toutes les possibilités effrayantes qui pourraient vous arriver. La peur empêche d’être logique.
Mieux vaut donc garder votre sang-froid afin de prendre les meilleures décisions.
« T » : prendre le temps de la réflexion
Le « T » est associé au terme anglais « Think », soit« penser » en français. Une fois à l’arrêt, prenez le temps de la réflexion et essayez de vous rappeler l’itinéraire emprunté.
Si la situation dans laquelle vous vous trouvez fait suite à un accident, vérifiez l’absence de blessure sur vous et les autres membres du groupe.
Visualisez également les provisions à votre disposition. Avez-vous de l’eau et de la nourriture ?
Si oui, en quelle quantité ? Les ressources disponibles orienteront votre future stratégie.
« O » : observer l’environnement
Le « O » de l’acronyme « STOP » est utilisé pour signifier le terme« Observer ». Si vous êtes perdu en forêt, observez l’environnement.
Essayez de détecter des indices capables de vous orienter dans l’espace. Pouvez-vous identifier votre direction d’arrivée ?
Un demi-tour complet peut-il vous ramener à un spot plus reconnaissable ?
La prise de repères peut non seulement vous aider à vous localiser dans l’espace, mais vous évitera également de tourner en rond. Soyez attentif à tous les indices.
Un bruit lointain peut par exemple indiquer la présence d’une ville à proximité. Si vous êtes perdu en forêt, cela signifie que vous n’avez certainement ni carte, ni boussole, ni GPS (ou que vous ne savez pas vous en servir).
Dans le cas contraire, n’attendez pas pour les sortir et tentez de vous repérer à l’aide des indices fournis par l’environnement.
« P » : établir un plan d’action
Enfin, la dernière lettre renvoie au mot « Plan ». Une fois l’endroit identifié, il vous faut établir une stratégie d’action.
Ce plan comprend soit :
- Le retour au sentier balisé ou à la civilisation via un itinéraire praticable. Dans ce cas, n’oubliez pas de laisser des traces sur votre chemin. Cela vous aidera si vous ne parvenez pas à vous orienter rapidement.
- L’appel à un proche ou aux secours si vous en avez la possibilité.
- La localisation ou la construction d’un abri de fortune lorsque vous pensez qu’il ne sera pas possible de regagner votre chemin avant la nuit.
La règle des 3 : une règle de survie à connaître
La règle des 3 est une règle de survie à connaître en complément de la méthode STOP.
Elle a pour but de hiérarchiser les dangers, permettant ainsi de prioriser les actions à réaliser sur le terrain en cas d’égarement.
Son principe repose sur l’affirmation qu’il n’est pas possible de survivre plus de :
- Trois minutes sans oxygène ;
- Trois heures sans protection en cas de climat extrême ;
- Trois jours sans eau ;
- Trois semaines sans nourriture.
Bien entendu, ces données sont données à titre indicatif et sont amenées à varier en fonction des individus, des conditions climatiques et de l’environnement naturel.
Cette règle des 3 fournit cependant de bons repères dans une stratégie de survie.
Ainsi, si vous deviez être perdu en pleine forêt, vous devriez d’abord vous assurer de pouvoir respirer correctement, avant de trouver un abri, puis passer à la recherche d’eau potable et enfin d’aliments comestibles.
Cette technique fait partie des apprentissages de base transmis notamment lors des stages de survie.
Les bases de l’orientation en forêt
Pour éviter d’avoir à appliquer la méthode STOP et la règle des 3, mieux vaut encore savoir s’orienter en forêt afin d’éviter de se perdre. Voici quelques conseils avant de vous aventurer sur les chemins.
La préparation de l’itinéraire
Un itinéraire bien préparé limite considérablement le risque de se perdre une fois sur le terrain. Avant le départ, prenez donc le temps d’étudier votre itinéraire sur une carte papier ou numérique.
Prenez des repères facilement identifiables (un pont, un point d’eau, etc.) tout au long du parcours.
Une fois sur le sentier, vous pourrez ainsi suivre et valider votre progression point de passage après point de passage.
La prise de repères
Une fois sur le sentier, prenez des points de repère réguliers, idéalement toutes les 20 à 30 minutes. Tout changement de direction doit faire l’objet d’un repérage cartographique.
Vous aurez ainsi une idée précise du parcours emprunté.
Par ailleurs, lorsque vous devez suivre une direction précise, prenez toujours deux points de repère : un lointain (clocher, antenne, sommet, etc.) et un intermédiaire (bâtiment, colline, etc.). Si l’un venait à disparaître, vous pourrez toujours utiliser le second.
La carte et la boussole : l’indispensable en randonnée
La carte et la boussole font partie de la panoplie indispensable de tout randonneur. Cependant, encore faut-il savoir s’en servir !
Pour cela, rien ne vaut la mise en pratique. Entraînez-vous sur des sentiers que vous connaissez.
Cela vous permettra de travailler non seulement votre appréciation des distances, mais également celle des courbes de niveau.
Avec un peu de pratique, vous n’aurez plus aucun mal à vous orienter sur les chemins, et ce même en l’absence de GPS.
Connaître sa vitesse de progression
La vitesse de progression est également un bon indicateur à connaître. Votre allure moyenne vous permettra notamment de tracer un « cercle d’incertitude » si vous veniez à vous perdre en forêt.
Si votre cadence est de 5 km/h et que votre dernier point de repère remonte à une demi-heure de marche, ce dernier correspondra à un rayon de 2,5 km. Vous pourrez alors circonscrire vos recherches dans un périmètre précis.
De même, il peut être intéressant de calibrer votre pas, à savoir calculer le nombre de pas effectué sur un kilomètre.
En faisant une simple règle de trois, il vous sera facile de connaître le nombre de pas approximatif à réaliser jusqu’au prochain point de repère (une bifurcation à ne pas louper à 500 mètres par exemple).