Les bâtons de marche offrent une multitude d’avantages aux randonneurs, débutants comme chevronnés, et notamment une stabilité et un soutien supplémentaire pour affronter les terrains difficiles, une meilleure propulsion afin de rendre les foulées plus efficaces, réduire la fatigue et augmenter la vitesse de marche.
Ils permettent également de renforcer la sécurité en cas de glissade et de diminuer la pression sur les articulations, notamment au niveau des genoux, des hanches, des chevilles et du bas du dos, limitant ainsi le risque de blessures.
Pouvant être votre meilleur ami lorsqu’ils sont bien maniés, ou votre pire ennemi lorsqu’ils sont mal utilisés, nous vous proposons de découvrir comment vous en servir de façon optimale.
Les erreurs de débutant les plus courantes avec les bâtons de marche
Marcher pendant de longues heures, parfois sur un terrain technique, n’est pas toujours évident, surtout lorsque la fatigue entre en jeu.
Les bâtons de randonnée sont conçus dans le but de vous aider, mais cela implique de savoir maîtriser deux éléments supplémentaires à synchroniser avec vos jambes et vos bras.
Voici les erreurs courantes des débutants :
- Un mauvais choix de bâtons, en l’occurrence ces derniers ne sont pas adaptés à votre taille ou sont trop lourds, et vous font alors perdre en propulsion, en efficacité et en confort de marche ;
- Une concentration trop accrue sur les mouvements des bâtons, ce qui a tendance à impacter le rythme de marche et à désynchroniser le mouvement opposé bras/jambe supposé être naturel ;
- Le mauvais positionnement des bâtons, trop loin devant ou trop loin derrière, peut créer une sollicitation plus intensive des articulations ou rendre votre poussée moins efficace ;
- Un agrippage constant des bâtons de marche pendant l’intégralité du mouvement est épuisant pour les bras et les poignets.
3 règles d’or pour bien utiliser vos bâtons de randonnée
#1 : les dragonnes s’enfilent par le bas
La poignée du bâton de randonnée est équipée d’une sangle réglable, appelée dragonne.
Celle-ci s’enfile par le dessous et non par le dessus, sinon, en cas de chute, vous pouvez vous casser la main.
Avec une prise par le bas, la sangle peut alors bouger plus librement, sans risque de vous retourner le poignet.
En dehors du risque de chute, lorsque vous marchez et que vos dragonnes sont correctement mises, elles servent également à soulager les poignets qui reposent alors légèrement dessus, sans agripper férocement la poignée durant toute l’amplitude de mouvement.
En effet, il convient de la tenir fermement seulement lorsqu’on pique le bâton dans le sol.
En revanche, dans le cas d’une descente abrupte, il est conseillé d’abandonner vos dragonnes et de bien serrer les poignées, paume sur le dessus.
Cette prise vous permet de ne pas être entravé si vous tombez.
Sachez qu’il existe des modèles simples ou rembourrés. À vous de voir en fonction de la durée de vos sorties de marche et de votre confort.
#2 : les bâtons s’ajustent en fonction du terrain
Des bâtons mal ajustés peuvent vous causer un réel inconfort et même vous déséquilibrer.
Il est donc nécessaire de les régler parfaitement, la règle étant que vos bras doivent former un angle de 90 degrés, lorsqu’ils sont dans vos mains et qu’ils reposent au sol.
De fait, l’ajustement de vos bâtons de marche est tributaire du terrain sur lequel vous évoluez et il peut s’avérer nécessaire de le modifier à plusieurs reprises au cours de votre randonnée.
Ainsi, ces derniers devront être raccourcis lorsque vous marchez en côte et allongés pour les descentes.
Avec les bâtons télescopiques ou pliables, vous êtes en mesure d’ajuster aisément leur hauteur à votre taille et à votre amplitude de marche, mais l’important est de vous sentir à l’aise sans penser à l’angle de vos bras à chaque pas. Leur maîtrise s’acquiert avec la pratique.
#3 : les bâtons s’utilisent en alternance avec vos pieds
Bien enfiler sa dragonne et ajuster au millimètre près son bâton représente un bon début.
Cependant, le plus dur reste à faire : marcher correctement avec.
Il est alors préconisé d’alterner jambe et bras opposé, exactement de la même manière que vous le feriez en marchant sans bâton, et de toujours les placer de chaque côté de votre corps, ainsi vous ne vous cognez pas dedans.
En les utilisant comme un système de balancier, ils vous aident à garder la cadence sur un sentier plat ou en montée, tandis qu’ils vous retiennent et vous ralentissent lors des descentes abruptes.
Parfois, selon votre confort, votre fatigue ou le terrain, vous pouvez planter les deux bâtons en même temps afin de vous tracter.
Cette technique peut s’avérer utile lorsque vous faites face à une montée raide car ils vont vous aider à redoubler votre poussée, ou lorsque la descente est très pentue pour vous freiner davantage et mieux maîtriser vos mouvements, ou encore pour franchir un obstacle en vous apportant un meilleur appui.
Très bien
Merci pour ces conseils!!
Les règles de port des bâtons sont très bien expliquées . On m’a dit, comme je débute, de laisser traîner les bâtons derrière moi et ensuite de les utiliser dans la marche sans les ramener devant moi. Ils doivent revenir au niveau de chaque côté. Est-ce exact ? Merci
Exactement
D’abord marcher en laissant traîner les bâtons derrière. Puis reprendre le balancement des bras et saisir les poignées. Ne pas chercher à planter le bâton devant mais le laisser se planter sur le côté.
Ensuite prendre l’habitude de pousser derrière jusqu’à lâcher le bâton.
Deux consignes de sécurité oubliées :
1) Dans un dévers ne jamais s’appuyer sur le bâton aval. En cas de glissement ou de rupture c’est la chute aval assurée.
2) Enlever ses dragonnes dans les pierriers (ou clapiers) pour éviter des problèmes d’épaule à cause d’un bâton qui reste coincé entre deux pierres.
La marche nordique aide beaucoup a l’utilisation des bâtons! Même pour une utilisation normal après avec des boutons adaptés !
3 ème conseil faux en particulier pour la rando en montagne il est plus intéressant de pas mettre les dragones afin de pouvoir changer la hauteur de préhension de ses bâtons. Cela permet de changer facilement la hauteur de préhension en fonction du terrain. Par exemple dans une pente raide on les prendra plus bas ou encore sur une traversée du côté amont on peut le prendre plus bas que le cotés aval. De plus il peut être intéressant de régler ces bâtons un peut plus long à la monté que necessaire car il peut arrivé que le terrain soit descendants sur une courte durée et donc il est nécessaire de prendre ces bâtons plus haut afin d’avoir des payuye bas et de rester le dos droits. Surtout que maintenant la plus part des bâtons intègrent une zone de prehension en mousse sous la poignée.
Très bonne analyse, on ne change pas le réglage de ses bâtons mais plutôt le positionnement de ses mains dans la zone de préhension en mousse sous la poignée.
Je randonne exclusivement en montagne ((Alpes du Nord) et environ 80/100 jours… Pour un dénivelé annuel dépassant les 100 000m et je tiens à garder les dragonnes au maximum pour bénéficier de leur appui et de la propulsion . J’adapte ma longueur de bâtons en fonction de la pente si nécessaire (notamment si la pente est suffisamment longue pour que la manipulation en vaille la peine) . Il n’y a vraiment que lorsque le terrain est trop irrégulier , trop en dévers que je ne les utilise pas.
La plupart du temps les bâtons sont au mieux inutiles, voire nuisibles car ils entravent le mouvement de marche naturelle.
Ils sont surtout profitables au chiffre d’affaires des magasins de sport…
Pour la part les bâtons m’ont aidé à remarcher normalement après un lumbago qui me faisais marcher en canard.
Donc pour cela je suis reconnaissante .
C est ta façon de voir
Si tu es un grand sportif, je comprends,mais quand tu commencera à peiner, Tu les appréciera
Vous êtes un pro ?
Regarder dans les trails , UTMB les meilleurs emploient pour la plupart des bâtons ,! alors ?
Personnellement, pas du tout d’accord avec vous. J’ai 67 ans, et les bâtons sont pour moi une bénédiction. Ils me font aller plus loin, plus haut avec beaucoup moins d’inconfort !
Bonsoir Rémy,
Si vous êtes un vrai randonneur, vous avez dû croiser quelques bergers, et qui plus est de tous âges ? Génial ! Depuis plusieurs siècles les bergers se servent de bâtons, certes avec différents services, dont les appuis pour monter et descendre. Ah oui, en effet…. pas de chiffre d’affaire. Par contre, laissez les gens marcher comme bon leur semble et avec les aides dont chacun ressent Son Besoin.
le jour ou tu auras un problème de cheville ,tu comprendras que les bâtons servent à soulager les articulations et aussi à garder l’équilibre.
Un point qui me semble important et que je ne vois pas décrit : l’amplitude du mouvement des bras impacte aussi sur la cage thoracique et contribue en même temps à favoriser les mouvements respiratoires.
Ce sont des conseils indispensables pour appréhender la randonnée en toute sécurité.
Il manque le cas où on évolue sur la neige avec un devers important, il faut raccourcir le bâton amont et allonger le bâton aval.
C’est marrant comme un soi disant spécialiste peut raconter n’importe quelle ineptie. En montée, utiliser les deux bâtons simultanément pour pousser dessus et se hisser est mille fois efficaces pour tout un tas de raisons. Et en descente, s’appuyer sur ses bâtons est bien plus dangereux et limitant que de compter sur son corps et sa capacité à s’équilibrer. La façon de présenter l’utilisation est totalement datée. C’est de la rando à l’ancienne.
J ai commencé par la marche nordique, 5 ans sans aucun probleme
Pour la randonnée classique, je préfère sans bâtons : sur la durée, je me suis fait mal parce que j allais « trop fort » –> 2 étapes neutralisées sur le chemin de Stevenson ☹️
J’ai découvert la rando il y a plus de 30 ans, et à l’époque, du haut de mes 20 ans je ne voyais pas l’utilité de prendre des bâtons. Puis, suite à un grave accident où j’ai eu le plateau tibial en miettes, greffe osseuse , plaque et vis, et on ne pouvait pas me mettre une prothèse puisque trop jeune, mon médecin m’a dit que si je voulais continuer la rando il me faudrait utiliser des bâtons et monter et descendre en zigzag et de cette façon je pourrais muscler mon genou tout en ayant le dos bien positionné, ce qui serait très bon pour ma spondylarthrite ankylosante. Pour rien au monde je ne laisserais mes bâtons aujourd’hui… grâce à eux je peux continuer de profiter de mes magnifiques montagnes.