Bonjour à tous les passionnés de randonnée !
Aujourd’hui, nous allons découvrir une plante dont la rencontre peut transformer une agréable balade en une expérience mémorable, mais pas forcément pour les bonnes raisons : la Berce du Caucase.
La Berce du Caucase, également connue sous le nom scientifique d’Heracleum mantegazzianum, est une plante impressionnante par sa taille, pouvant atteindre plus de 4 mètres de hauteur.
Ses grandes fleurs blanches forment des ombelles spectaculaires qui ne passent pas inaperçues.
Originaire des montagnes du Caucase, cette plante a été découverte dans la vallée de la Kliť en 1880.
En raison de ses caractéristiques ornementales remarquables, elle a rapidement été introduite dans les jardins britanniques et européens, notamment en France.
Cependant, derrière son apparence majestueuse se cache un véritable danger.
La sève de la Berce du Caucase contient des substances phytotoxiques qui, en présence de lumière solaire, peuvent causer de graves brûlures cutanées.
Il est donc crucial pour les randonneurs de connaître et de pouvoir identifier cette plante afin de se protéger efficacement.
L’invasion de la berce de Caucase
La berce du Caucase a été introduite au milieu du 19ᵉ siècle, principalement pour ses qualités esthétiques, sa taille impressionnante et ses grandes ombelles blanches, en faisant un choix d’exception pour les jardins d’ornement.
Malheureusement, cette belle géante s’est révélée être une espèce invasive redoutable.
Échappée des jardins, elle a commencé à coloniser divers milieux naturels, notamment les bords de route, les berges des rivières et les lisières forestières.
Sa capacité à produire un grand nombre de graines et sa croissance rapide lui ont permis de s’installer fermement dans de nombreuses régions.
Aujourd’hui, elle est considérée comme une espèce invasive préoccupante par l’Union européenne, mais également en Amérique du Nord.
Pourquoi les randonneurs doivent-ils s’en préoccuper ?
Pourquoi nous, randonneurs, sommes-nous concernés ? Eh bien, parce qu’il va falloir être très vigilant vis-à-vis de cette plante, et ce pour plusieurs raisons :
- Comme mentionné précédemment, la sève de cette plante contient des substances phytotoxiques qui, au contact de la peau et du soleil, peuvent provoquer de très graves brûlures, obligeant parfois la victime à un séjour dans les services des grands brûlés. Ces lésions peuvent laisser des cicatrices et rendre la peau sensible au soleil pendant plusieurs années.
- La Berce du Caucase colonise régulièrement les bords de chemins, ainsi que la lisière des forêts, des endroits que nous randonneurs fréquentons souvent.
- Elle peut être confondue avec d’autres espèces inoffensives, comme la berce commune, et c’est pourquoi il est très important de savoir l’identifier.
- En tant qu’espèce invasive, elle menace la flore locale, modifiant les paysages que nous randonneurs apprécions.
- Dans certaines zones fortement envahies, la présence massive de berce du Caucase peut limiter les activités de loisir, comme la randonnée.
Bien que la berce du Caucase ne soit pas encore présente partout en France, sa progression rapide et les risques qu’elle présente en font un sujet de préoccupation importante pour les amateurs de randonnée, et particulièrement pour nous, les randonneurs.
La vigilance et la connaissance de cette plante sont essentielles pour que nous puissions continuer à randonner en toute sécurité.
D’une manière générale, toutes les ombellifères et toutes les plantes à latex, comme l’Euphorbe, le figuier, le sumac, sont potentiellement problématiques, avec des réactions chez l’homme qui peuvent aller de la simple irritation à la brûlure sévère.
Comment reconnaître la Berce du Caucase ?
C’est LA question à 1000 euros ! Bonne nouvelle, c’est assez difficile de la manquer, la plante fait la taille d’un gamin de 5 ans et présente de grandes feuilles découpées, des tiges épaisses avec des taches rouges.
Comparée à la berce commune :
- La Berce du Caucase n’a pas de poil sur le dessus ni le dessous de la feuille, il se trouve uniquement sur la nervure, le rachis, le pétiole et la tige. La berce commune, elle, est poilue partout, y compris le pétiole.
- La Berce du Caucase arbore des taches bordeaux sur le pétiole et la tige, ce qui est très rare chez la berce commune, du moins il y en aura beaucoup moins que sur la Berce du Caucase.
- Les bords extérieurs des folioles sont plus dentés pour la berce du Caucase.
- La berce du Caucase est la plus grande de la famille, atteignant jusqu’à 3,50 m, tandis que la berce commune, plus modeste, culmine à 2 m ou 2,50 m.
- L’ombelle de la berce du Caucase est environ deux fois plus grande et robuste que celle de la berce commune.
Voici ce qu’il ne faut jamais faire : la caresser ou essayer de la cueillir pour l’offrir à votre moman.
Évitez-la au maximum, même si, parfois, dans certaines vallées totalement envahies, vous n’aurez pas le choix, il faudra bien vous protéger.
Le gros problème de la Berce du Caucase, c’est que sa sève est invisible à l’œil nu.
Ce n’est pas la plante en elle-même qui va vous brûler, mais sa sève. Si la plante est intacte, il n’y aura aucune sève qui pourra être touchée ou approchée, mais ça, vous ne pouvez pas le savoir à l’avance.
Bref, le plus sage est de passer au plus loin de la plante, et il faudra aussi prévenir les autorités locales.
En effet, la berce du Caucase fait l’objet d’une obligation d’arrachage dans beaucoup de régions françaises.
Si par malheur, vous avez été en contact avec la sève de la berce, lavez-vous immédiatement, retirez le maximum de sève, couvrez pour éviter le soleil.
S’ensuivra bien évidemment un rendez-vous chez votre médecin.
Une illustration créée par l’IA d’une plante imaginaire pour un article qui se veut informatif? Aucun randonneur ne risque de rencontrer cette plante en forêt. Aucune similitudes avec la réelle berce!