En mai dernier, Colette a parcouru le mythique chemin de Stevenson (GR70) en 15 jours, du sud au nord, partant d’Alès jusqu’au Puy-en-Velay.
Accompagnée d’une amie pour les premières étapes, elle a poursuivi seule l’aventure à partir de Chasseradès.
Une expérience qu’elle partage aujourd’hui pour encourager d’autres femmes, notamment les seniors, à oser se lancer sur ce chemin.
Elle raconte en vidéo sur sa chaîne YouTube…
Une première itinérance en solo
Habituée des randonnées à la journée dans les Pyrénées, Colette n’avait encore jamais tenté une itinérance seule sur plusieurs jours.
Pour ce premier défi, elle a opté pour un certain confort en dormant chaque soir en gîte ou chambre d’hôte, en demi-pension. Un choix qui allège le sac et permet une récupération optimale.
Un chemin accessible, mais à préparer
Colette le rappelle : la difficulté dépendra de votre condition physique.
Si vous n’êtes pas entraîné·e ou habitué·e à marcher sur des sentiers techniques, certains passages peuvent surprendre. Des chemins étroits, caillouteux, des montées et descentes raides ponctuent l’itinéraire.
Son conseil : s’entraîner avant à marcher plusieurs heures sur des terrains variés.
Et surtout, ne pas sous-estimer l’utilité des bâtons de randonnée. Ils permettent de se tracter en montée et d’assurer sa stabilité en descente.
Des étapes à la carte
Le GR70 est un chemin souple, où l’on peut adapter les étapes à son rythme.
Colette recommande de limiter les distances à 12-15 km par jour si l’on ne se sent pas en grande forme. Grâce à la richesse des hébergements, cela reste possible, sauf à de rares exceptions.
Il est également tout à fait envisageable de fractionner le parcours en plusieurs années, en effectuant quelques étapes chaque saison.
Alléger son sac : une clé pour le plaisir
Avec l’âge, le poids du sac devient un facteur déterminant. Colette propose deux solutions :
- Utiliser les services de portage de bagages, fiables et très appréciés sur le GR70.
- Alléger au maximum son propre sac en éliminant tout ce qui n’est pas indispensable.
Elle a réussi à randonner avec un sac de 5 à 6 kg maximum, repas et eau inclus. Pour cela, elle privilégie désormais le matériel ultra-léger : sac à dos, veste, chaussures, sac de couchage, etc.
Les vêtements en mérinos : son coup de cœur
Colette est devenue adepte des vêtements en laine mérinos, y compris les sous-vêtements. Selon elle, ils sont confortables, ne grattent pas, sèchent vite et surtout ne retiennent pas les odeurs. Cela permet de les porter plusieurs jours d’affilée et de réduire le nombre de vêtements à emporter.
Un balisage rassurant
Le chemin est très bien balisé grâce au travail remarquable des bénévoles. Il suffit de suivre le GR70, même si d’autres GR peuvent se croiser.
Colette recommande tout de même de lire le topo-guide avant le départ, mais elle préfère s’orienter à l’aide de cartes numériques via l’application iPhiGéNie, en mode avion pour préserver la batterie.
Elle mentionne aussi les applis Visorando, Komoot ou encore celle de l’Association du chemin de Stevenson, très utile pour repérer hébergements, épiceries, points d’eau et toilettes.
La sécurité en solo : pas d’inquiétude particulière
Colette n’a jamais ressenti d’insécurité sur le chemin. Bien sûr, certaines craintes sont légitimes : se perdre, les animaux, les mauvaises rencontres. Mais selon elle :
- Le balisage et les outils numériques limitent largement les risques d’erreur.
- Les animaux dangereux sont rares : les serpents fuient, les loups restent invisibles, et les chiens de protection peuvent être gérés en gardant son calme et en adoptant une posture non menaçante.
- Les rencontres humaines ont toujours été bienveillantes. Elle recommande, en cas de crainte, de marcher près d’autres randonneurs rencontrés en hébergement.
Marcher seule : une richesse inattendue
Colette n’a jamais ressenti l’ennui. Marcher seule permet d’être plus à l’écoute de la nature, de soi-même.
Et paradoxalement, elle a eu beaucoup d’interactions sociales, notamment en croisant les randonneurs venant en sens inverse ou lors des repas partagés en gîte.
Elle souligne la qualité des échanges, souvent profonds, et la diversité des personnes rencontrées : « Cela redonne foi en l’humanité » affirme-t-elle.
Pourquoi le sens Sud-Nord ?
Colette a choisi de partir du sud pour plusieurs raisons : permettre à son amie de découvrir les Cévennes, suivre la logique climatique du printemps, éviter de marcher « à la queue leu leu » dans le sens classique. Elle a apprécié les rencontres brèves, mais enrichissantes, que ce choix a favorisées.
Un chemin transformateur
Ce premier grand voyage après la retraite a été pour Colette une expérience physique et humaine profondément positive. Fière d’avoir accompli ce parcours sans blessure, elle retient la paix mentale et l’apaisement ressentis.
Les paysages variés – volcans du Velay, forêts du Gévaudan, montagnes du Mont Lozère, beauté sauvage des Cévennes – l’ont enchantée.
Son message final ? « Lancez-vous. Osez. » Que ce soit pour quelques jours ou pour l’intégralité du chemin, en solo ou non, avec portage ou non. L’essentiel, selon elle, c’est d’oser se mettre en mouvement.
Et vous ne le regretterez pas.
Réalisé en mai juin 2024, en bivouac solo sur 10 jrs, je partage ces mêmes émotions. Le facteur humain, beauté des paysages et quiétude de la nature. Belles rencontres de personnes bienveillantes et souvent une solitude à travers monts et vallées. Je recommande ce parcours pas si facile que décrit.
Bonjour,
Merci pour la vidéo d’une très grande richesse.
J’aurais néanmoins aimé des informations sur le coût approximatif du séjour Tel que Colette l’a fait ainsi que sur le nombre de km
Véronique
Bonjour
Je l ‘ suis fait l ‘ an dernier, du haut de mes 69 ans et j ‘ ai le même témoignage que toi.
Marcher est se retrouver et se reconnecter à Dame Nature
Bonne suite 🤗
Michelle EvY
Bravo !
Ce témoignage me donne des ailes et de l espoir. Vive le chemin de Stevenson et …tous les chemins !
J’ai 73 ans et prévois faire ce chemin en septembre 2025. Pensez vous qu à mon âge c’est possible ? Sachant que j’ai déjà fait le chemin des Plantagenêts Angers/Le Mont st Michel en15 jours et Angers/Aulnay de Saintonge en 13 jours. L an passée le tour de la Suisse Normande. Chaque semaine je marche une moyenne de 30 kms . Merci pour vos conseils. Cordialement Geneviève
Je l ai fais toute seule a 66 ans
Une très belle expérience
Je regrette l aspect. Commercial des gîtes
J’ ai fait une partie du chemin de Compostelle
Les gîtes sont plus abordables,le chemin est plus facile que le chemin de Stevenson qui est un peu plus technique