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38% d’abandons dans les 4 premiers jours : trop dur le chemin de Compostelle ? Voici comment débuter sans se brûler les ailes

Irvin THOMAS par Arnaud Houde
Publié le 25 juin 2025
Lecture 5 min
camino

À 1652 mètres d’altitude, le souffle court et les jambes lourdes, je distingue enfin le Col de Roncevaux.

La traversée des Pyrénées marque traditionnellement la première étape du Camino Francés – sans doute le défi physique le plus intimidant pour qui débute ce pèlerinage mythique.

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Mais existe-t-il des alternatives pour s’initier graduellement à cette aventure ?

C’est justement ce que nous allons explorer : comment apprivoiser le chemin de Compostelle en choisissant stratégiquement ses premières étapes, pour une expérience aussi enrichissante que réussie.

Pourquoi le Camino Francés intimide-t-il tant les débutants ?

Le Camino Francés, avec ses 800 kilomètres entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Saint-Jacques-de-Compostelle, représente un véritable marathon pour randonneurs.

La première étape pyrénéenne cumule déjà 1200 mètres de dénivelé positif sur 25 kilomètres – une introduction brutale pour les organismes non préparés.

Plus de 38% des abandons sur le Camino interviennent dans les quatre premiers jours explique. Le choc physiologique et psychologique est souvent sous-estimé.

Cette réalité se reflète dans les statistiques : en 2024, près de 12% des 236 000 pèlerins ayant reçu leur Compostela avaient commencé leur périple à Sarria – à seulement 100 kilomètres de l’arrivée – plutôt qu’au départ traditionnel.

À retenir : Le premier tronçon pyrénéen du Camino Francés représente un défi considérable qui mérite une préparation spécifique ou une approche progressive pour les débutants.

Quels parcours alternatifs pour s’initier au Camino ?

Plutôt que d’affronter immédiatement l’intégralité du Camino Francés, plusieurs options s’offrent aux randonneurs souhaitant s’acclimater progressivement :

La boucle pyrénéenne d’initiation

Au départ de Pau, cette boucle de 5 à 7 jours vous permet d’expérimenter l’ambiance du Camino sans l’engagement d’un mois complet. Elle comprend :

  • Un transfert vers Saint-Jean-Pied-de-Port
  • La traversée emblématique vers Roncevaux
  • Un retour par le GR®653 via Oloron-Sainte-Marie

Cette formule offre un parfait condensé de l’expérience du Camino. Vous affrontez le défi pyrénéen tout en gardant une échappatoire rassurante. »

Le tronçon León-Santiago

Cette portion de 300 kilomètres sur le Camino Francés est idéale pour une première immersion de deux semaines. Le terrain, moins accidenté que les Pyrénées, permet une progression plus douce tout en offrant une riche expérience culturelle et spirituelle.

La région de Galice vous réserve des paysages verdoyants qui contrastent magnifiquement avec la meseta castillane, créant une variété de décors propice à l’émerveillement quotidien.

Comment préparer physiquement son corps aux défis du Camino ?

Une préparation physique adaptée transforme radicalement l’expérience du pèlerinage, surtout pour les sections montagneuses comme les Pyrénées.

L’entraînement optimal commence idéalement trois mois avant le départ avec :

  1. Des randonnées progressives (5 km, puis 10 km, puis 15 km par sortie)
  2. Des sessions avec dénivelé (minimum 500 m+) au moins une fois par semaine
  3. Des marches avec sac lesté, augmentant graduellement jusqu’au poids prévu pour le pèlerinage

Selon une étude de l’Université de Navarre publiée en 2023, les pèlerins ayant suivi un programme d’entraînement similaire rapportent 62% moins de blessures liées à la surcharge articulaire.

Pour optimiser votre endurance, certains suppléments peuvent s’avérer bénéfiques lors des randonnées longue distance, mais rien ne remplace une préparation physique progressive.

Quel équipement privilégier pour ses premières étapes du Camino ?

L’équipement adapté peut faire toute la différence entre une expérience transformative et un calvaire physique, particulièrement pour les débutants.

Trois éléments méritent une attention particulière :

Les chaussures : votre investissement prioritaire

Privilégiez des chaussures de randonnée à tige mi-haute, offrant un compromis idéal entre maintien de la cheville et légèreté. L’imperméabilité reste essentielle, même en été, les traversées de ruisseaux et les matins humides étant fréquents sur le Camino.

Surtout, assurez-vous d’avoir parcouru au moins 50 kilomètres avec vos chaussures avant de débuter le pèlerinage – la période de rodage est non négociable.

Le sac à dos : minimalisme stratégique

Limitez-vous à un sac de 40 litres maximum, ne dépassant pas 10% de votre poids corporel une fois rempli. Pour les débutants, les services de transport de bagages comme « La Malle Postale » peuvent considérablement alléger l’effort quotidien.

N’oubliez pas de prendre soin de votre gourde – élément crucial de votre équipement qui vous accompagnera quotidiennement.

Les vêtements techniques : légèreté et polyvalence

Optez pour le principe des trois couches (base respirante, couche isolante, protection imperméable) avec des matières à séchage rapide. Un seul change peut suffire pour une semaine complète si vous lavez vos vêtements chaque soir.

Les chaussettes méritent une attention particulière : préférez les modèles sans couture avec renfort talon/orteil pour minimiser les risques d’ampoules – première cause d’abandon sur le Camino.

Comment gérer l’orientation et les imprévus sur le Camino ?

Même si le Camino Francés est remarquablement bien balisé (coquilles jaunes sur fond bleu, flèches jaunes), des situations imprévues peuvent survenir, particulièrement pour les débutants.

La préparation technologique joue un rôle crucial : téléchargez les traces GPS du parcours et maîtrisez les réflexes essentiels en cas de panne de téléphone. Une batterie externe devient ainsi un équipement de sécurité indispensable.

Avant de partir, familiarisez-vous avec les rudiments de la lecture de carte et identifiez les points d’eau, villages et abris sur votre itinéraire. Ces conseils d’experts pour se lancer en randonnée s’appliquent parfaitement au contexte du Camino.

Pourquoi ne pas attendre la retraite pour marcher vers Compostelle ?

Le pèlerinage de Compostelle a longtemps été perçu comme une aventure de fin de carrière, mais cette vision évolue rapidement. En 2024, 47% des pèlerins avaient moins de 45 ans – un changement démographique significatif.

« Le Camino n’est pas un aboutissement mais un commencement, » témoigne Julien, 34 ans. « Il m’a donné la clarté nécessaire pour réorienter ma carrière professionnelle. »

Les bénéfices de cette expérience transformative ne sont pas l’apanage des retraités. Découvrez pourquoi le Chemin de Compostelle ne devrait pas attendre votre retraite et comment vous y préparer quel que soit votre âge.

L’expérience du Camino, même partielle ou adaptée, offre une richesse incomparable. Que vous choisissiez la boucle pyrénéenne d’initiation, un tronçon spécifique ou l’intégralité du parcours avec une préparation minutieuse, l’essentiel reste votre démarche personnelle.

Comme le rappelle un ancien proverbe pèlerin : « Le Camino commence quand vous fermez votre porte, pas quand vous atteignez Saint-Jean-Pied-de-Port. » Alors, quand partirez-vous pour votre première étape vers Compostelle ?

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Plus commentés 2

  1. Chambosse says:
    5 mois ago

    Le chemin de Compostelle ne commence pas à St Jean Pied de Port, encore moins 100 km avant l’arrivée !!!

    Répondre
  2. Lucas says:
    5 mois ago

    Il y as une erreur sur le nombre de pèlerins 2024. Ils ont été 490 000 à recevoir la Compostela et un peut plus de 50% à ne faire que les 100 derniers km. De mémoire ils prévoient le millions d’ici 3/4 ans

    Répondre

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