Les tiques apprécient de nombreux endroits et moments de l’année où nous aimons également être à l’extérieur pour profiter du beau temps.
Comme ils l’expliquent dans leur étude, les scientifiques canadiens de l’Université Simon Fraser voulaient savoir si les tiques, qui colonisent de plus en plus de territoires en raison des changements climatiques, évitaient certains insectes parmi eux, tels que les fourmis, les araignées ou les chauves-souris.
Selon cette récente étude, le salut des randonneurs pourrait venir des phéromones de fourmis !
Les fourmis protègent-elles les randonneurs des tiques ?
Face à l’augmentation des cas de maladies transmises par les tiques, les chercheurs se sont intéressés aux comportements de ces parasites et aux interactions entre les différentes espèces d’insectes.
Une étude menée par des scientifiques canadiens a notamment cherché à comprendre si certaines espèces d’insectes pouvaient avoir un impact sur la présence des tiques et ainsi aider à prévenir les infections chez l’homme.
Résultats prometteurs : les phéromones des fourmis repoussent les tiques
Les résultats sont encourageants : il semblerait que certaines espèces de fourmis produisent des phéromones qui agissent comme un répulsif naturel contre les tiques.
Ces substances chimiques permettent donc non seulement de protéger les fourmilières des invasions de tiques, mais aussi de limiter la présence de ces parasites dans les zones fréquentées par les insectes.
Comment tirer profit de cet effet répulsif naturel ?
Forts de cette découverte, les chercheurs travaillent désormais au développement de produits répulsifs à base de phéromones synthétiques.
L’objectif est double :
- Mettre sur le marché des produits répulsifs topiques à appliquer directement sur soi pour se protéger contre les tiques,
- Proposer des solutions environnementales pour dissuader les tiques de s’aventurer dans certaines zones – comme un sentier de randonnée par exemple.
Ainsi, les randonneurs pourraient bientôt bénéficier d’une protection efficace et non toxique contre ces parasites redoutés, tout en respectant l’équilibre de la faune locale.
Quelques conseils pour se prémunir contre les tiques lors d’une randonnée
En attendant la commercialisation de ces nouveaux produits répulsifs, voici quelques astuces pour limiter les risques de piqûres de tiques lors de vos sorties en plein air :
- Portez des vêtements longs et clairs : ils couvriront votre peau et permettront de repérer plus facilement les tiques qui seraient montées dessus.
- Utilisez un répulsif anti-tiques : il existe des produits à base de DEET ou d’huiles essentielles (comme l’huile d’eucalyptus citronné) qui ont une action répulsive contre les tiques.
- Randonnez sur les sentiers balisés : les tiques sont généralement présentes dans la végétation basse et les herbes hautes, il est donc conseillé d’éviter de marcher dans ces zones.
- Inspectez-vous régulièrement : prenez le temps de vérifier si vous avez été piqué par une tique après chaque pause et au retour de votre randonnée. Par ailleurs, pensez aussi à vérifier vos animaux de compagnie.
- Retirez rapidement la tique en cas de piqûre : si vous avez été mordu, utilisez un tire-tique ou une pince à épiler pour extraire la tique sans l’écraser. Désinfectez ensuite la zone piquée et surveillez l’apparition d’éventuels symptômes dans les jours qui suivent (fièvre, fatigue, douleurs articulaires, etc.).
Ainsi, avec ces quelques recommandations et l’espoir suscité par les recherches en cours sur les phéromones des fourmis, les randonneurs pourront profiter pleinement des joies de la nature tout en limitant les risques liés aux tiques et aux maladies qu’elles peuvent véhiculer.