Loin des clichés et des peurs, une initiative en Mayenne propose un cadre pédagogique inédit pour rapprocher chasseurs et randonneurs.
À travers une randonnée éducative organisée près de Laval, les participants ont découvert les réalités de la chasse et les mesures de sécurité qui l’encadrent, dans un esprit de dialogue et de respect mutuel.
L’évènement qui réunit nature et société
Une randonnée sous le signe de la découverte
Cette randonnée particulière a été orchestrée par l’Association des Grands Chasseurs de Mayenne.
Elle visait à démystifier la pratique de la chasse, souvent source d’incompréhensions ou de craintes, notamment lorsque résonnent des coups de feu sans que l’on ne connaisse les règles précises qui régissent cette activité.
Pascal et Laurence, deux des randonneurs participants, ont exprimé leur appréciation du beau temps et leur initial réticence face aux armes à feu, transformées en curiosité éclairée au fil des kilomètres parcourus.
Les chasseurs ont des secteurs qui leur sont réservés et en tant que randonneur on ne doit pas aller n’importe où non plus – Pascal, randonneur
La sécurité : une priorité bien encadrée
Lors de cette sortie, Sylvain Pottier, membre actif de l’association, a présenté les principes de tir stricts qui limitent l’usage des fusils à des fenêtres de tir précises, illustrant ainsi comment la sécurité est une préoccupation constante.
Des panneaux explicatifs disposés tout le long du parcours apportaient également des informations sur les règles légales et la gestion de la faune.
Pourquoi organiser une telle rencontre ?
Je pense qu’il y a un a priori lié aux accidents qui peuvent survenir quand même, même s’ils sont très peu nombreux. Il y en a eu six l’an dernier seulement, on va dire. Six de trop bien entendu, mais six seulement – Didier Leblanc président de l’Association des Chasseurs de Grand Gibier de Mayenne
Combattre les idées reçues
La principale motivation derrière cet événement était de combattre les préjugés autour de la chasse grâce à la pédagogie.
Les bénévoles de l’association vont jusqu’à affirmer que c’est leur unique moyen pour mettre fin aux idées préconçues que beaucoup peuvent avoir de cette pratique centenaire.
Éducation et coexistence pacifique
L’idée reçue sur un chasseur c’est que ça n’est qu’un tireur qui ne pense qu’à tirer. Un monsieur qui est là un pour faire du score. Le chasseur ce n’est pas ça. C’est un gestionnaire de faune – Sylvain Pottier ancien vice-président de l’association des chasseurs de grand gibier du département de la Mayenne
Didier Leblanc, président de l’association, souligne que la sensibilisation permet non seulement de partager des connaissances mais aussi de rappeler que « la nature est un cadeau à partager ».
Cela passe par une explication claire des actions de gestion et de conservation réalisées par les chasseurs, comme la régulation des populations de sangliers qui autrement pourraient poser de sérieux problèmes agricoles ou de sécurité routière.
Bilans et perspectives
Si je parle du sanglier par exemple, on a prélevé en Mayenne cette année environ 5000 sangliers, vous imaginez qu’on les laisse dans la nature avec tous les risques que ça poserait en termes de collision avec les véhicules mais aussi de dégâts agricoles – Didier Leblanc président de l’Association des Chasseurs de Grand Gibier de Mayenne
La randonnée éducative a été un franc succès selon les organisateurs et les participants.
Les moments de partage et les échanges directs entre chasseurs et randonneurs ont favorisé une meilleure compréhension mutuelle, abattant certaines craintances et renforçant le lien communautaire autour du respect de la nature.
Favoriser le dialogue continu
- Poursuite de telles initiatives pour maintenir le dialogue ouvert.
- Organisation de sessions similaires dans d’autres régions pour étendre l’impact positif.
- Intégration plus forte des jeunes et des écoles dans ces programmes éducatifs.
Loin d’être juste une journée de marche commune, cet événement symbolise une avancée majeure vers une cohabitation harmonieuse et responsable entre fervents de la nature sous toutes ses formes.
Une initiative marquante qui, espérons-le, fera des émules à travers toute la France.
« Il y en a eu six l’an dernier seulement, on va dire. Six de trop bien entendu, mais six seulement »
N’est-ce pas ce qu’on appelle se tirer une balle dans le pied ?
Quel est la pertinence de votre intervention ?
Hormis la stigmatisation des accidents liés à la pratique de la chasse…