C’est probablement la question que l’on se pose en premier, pourquoi y a t-il des lamas de part et d’autre du col du Tourmalet ?
Originaire d’Amérique du Sud, ces lamas ont été introduits par un éleveur de la vallée de Campan dans les années 2000. Au nombre de 20, le but premier était avant tout d’entretenir le terrain en période hivernale. En effet, il faut savoir que ces camélidés sont des débroussailleurs hors pairs et se nourrissent de toute sorte de végétaux, aussi bien les mauvaises herbes que les plantes épineuses. Ils sont également employés à travers le monde comme animal de bât pour transporter de lourdes charges, tout comme l’âne, le cheval ou encore le buffle.
L’animal, très engagé à protéger son territoire émet des cris aigus qui permet dès lors de tenir à distance les prédateurs potentiels, comme les loups et les ours, et offrent une protection naturelle pour les ovins et les caprins.
Avis aux cyclistes et aux curieux, bien qu’ils aient l’air inoffensif, il faut néanmoins se méfier, surtout en présence d’un chien car ils pourraient mordre ou cracher si vous les dérangés trop, et de trop près. Aucun problème cependant pour les prendre en photo, ils se laissent approcher assez facilement.
Comment se sont-ils retrouvés au Tourmalet ?
Utilisés initialement en période hivernale pour l’entretien des terrains par leur propriétaire, ils se retrouvent chaque année, en période estivale, entre mai et octobre, en totale liberté au niveau du col du Tourmalet, parmi les autres troupeaux de brebis, vaches et chevaux.
Il n’est pas rare de les voir sur la route montant jusqu’au sommet du col. C’est d’ailleurs ce qui avait fait l’actualité en 2016 pour la huitième étape du Tour de France où la vingtaine de lamas avaient élus domicile sur la route, bloquant parfois l’accès ce qui avait de quoi faire sourire à quelques heures du passage des cyclistes du Tour. Ce jour-là, la brume froide les avaient forcés à rejoindre la route, le goudron ayant pour avantage de garder bien mieux la chaleur que l’herbe des pâturages avoisinants.