L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a récemment élu 11 nouvelles réserves de biosphère.
Réparties dans divers milieux terrestres, marins et côtiers à travers le monde, ces réserves ont pour objectif principal d’encourager la préservation de la biodiversité et le développement de solutions durables.
Ces ajouts portent à 748 le nombre total de sites faisant partie du réseau mondial de biosphères.
Ces nouvelles désignations arrivent à un moment crucial pour l’humanité qui se trouve confrontée à une crise mondiale de la biodiversité et au dérèglement climatique. À l’heure où la communauté internationale est appelée à accroître le nombre de zones protégées, ces nouvelles réserves de biosphère jouent un rôle essentiel pour la préservation à long terme de la biodiversité, l’amélioration des conditions de vie des populations locales et autochtones, et l’essor de la recherche scientifique. Audrey Azoulay Directrice générale de l’UNESCO
Les objectifs des nouvelles réserves
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Conservation de la biodiversité
Ces nouvelles zones protégées mettent en lumière des solutions locales visant à conserver la biodiversité et à encourager l’utilisation durable des ressources naturelles.
Ces initiatives sont cruciales pour contrebalancer les impacts négatifs des activités humaines sur les écosystèmes fragiles.
Lutte contre le changement climatique
Les réserves contribuent également à atténuer les effets du changement climatique.
En promouvant des pratiques durables et écologiques, elles jouent un rôle essentiel dans la réduction des émissions de carbone et la protection des habitats naturels.
Prévention des conflits
En traitant des questions telles que la gestion des ressources naturelles> et le respect des droits des communautés locales, ces réserves cherchent à minimiser les sources potentielles de conflit entre populations locales et exploitants de ressources.
Les 11 nouvelles réserves de biosphère
Voici une présentation détaillée des 11 nouvelles réserves, réparties aux quatre coins du monde :
- Kempen-Broek (Belgique et Pays-Bas) : Connu pour sa biodiversité significative et ses sites préhistoriques.
- Darién Norte Chocoano (Colombie) : Marine et tropique, cette région est riche en patrimoine archéologique.
- Val d’Aran (Espagne) : Situation rurale dans les Pyrénées espagnoles, reconnue pour son héritage culturel et linguistique occitan.
- Forêt de hêtres d’Iraty (Espagne) : Une autre merveille naturelle des montagnes pyrénéennes.
- Province d’Apayao (Philippines) : Diversité exceptionnelle de la faune et de la flore avec une forte présence des communautés indigènes.
- Forêts de mangroves de Niumi (Gambie) : Parmi les dernières en Afrique de l’Ouest, supportent une agriculture durable tout en accueillant une faune et une flore endémiques.
- Monts volcaniques d’Atestini (Italie) : Faisant partie de la réserve Colli Euganei.
- Plateaux karstiques sauvages des Alpes juliennes (Italie-Slovénie) : Résultat de la fusion de deux anciennes réserves de biosphère.
- Lac Khar-Us (Mongolie) : Ses écosystèmes aquatiques soutiennent diverses ethnies pratiquant un élevage durable.
- Paysages de Changnyeong (Corée du Sud) : Forêts luxuriantes, zones humides et terres agricoles qui offrent refuge à de nombreuses espèces.
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Impacts et bénéfices attendus
Promotion de l’écotourisme
En tant que destinations attractives, ces réserves devraient favoriser un tourisme durable, offrant ainsi des revenus alternatifs aux communautés locales tout en sensibilisant les visiteurs à l’importance de la conservation.
Soutien à l’agroécologie
Les pratiques agroécologiques seront encouragées dans ces régions, permettant de maintenir la productivité agricole tout en protégeant l’environnement.
Mesures de préservation environnementale
Des mesures spécifiques seront mises en œuvre pour restaurer et préserver les habitats naturels, garantissant ainsi la survie des espèces menacées et la résilience des écosystèmes locaux.
Initiatives mondiales de l’UNESCO
Réseau élargi de biosphères
Avec ces nouvelles désignations, le réseau mondial des réserves de biosphère de l’UNESCO couvre désormais plus de 1,3 million de kilomètres carrés à l’échelle planétaire. Ce réseau joue un rôle central dans les efforts de recherche et de sensibilisation, en promouvant des pratiques de développement durable innovantes.
Programme Homme et Biosphère
Depuis 51 ans, le Programme de l’Homme et de la Biosphère de l’UNESCO travaille pour concilier les activités humaines avec la conservation de la biodiversité. Le Conseil International de Coordination, composé de représentants élus de 34 États membres, prend les décisions relatives à la désignation de nouvelles réserves.
Rôle éducatif et influence culturelle
Au-delà de la conservation, ces réserves sont également des lieux d’apprentissage où les communautés locales et les visiteurs peuvent se familiariser avec les dynamiques écologiques, apprendre l’importance de préserver les environnements naturels, et contribuer activement à la sauvegarde des cultures locales.
La création de ces 11 nouvelles réserves de biosphère témoigne de l’engagement continu de l’UNESCO envers la préservation de la biodiversité et le soutien des communautés locales. En développant des solutions durables, ces régions ne complètent pas seulement mais enrichissent également notre compréhension globale de l’interaction entre l’homme et la nature.