Le collectif Place aux Piétons a récemment publié la seconde édition du baromètre des villes marchables, qui révèle les meilleures villes pour marcher dans l’hexagone.
Le top des villes marchables
Selon le deuxième baromètre national des villes et villages marchables, certaines villes se démarquent particulièrement par leur accessibilité et leur convivialité piétonne :
- Rennes est élue première ville marchable de plus de 200 000 habitants,
- Suivie de Strasbourg,
- Puiss de Nantes qui s’empare de la troisième place parmi les grandes villes.
De manière générale, le Centre-Val de Loire voit toutefois son classement légèrement régresser sur deux ans.
Les critères de « marchabilité »
Ce baromètre utilise différents indicateurs pour évaluer la marchabilité des villes françaises, tels que :
- Les pratiques des usagers,
- La qualité des infrastructures et équipements,
- L’articulation entre les modes de transport,
- Le niveau de sécurité piétonnière.
Le questionnaire en ligne a recueilli les témoignages de 42 000 piétons entre le 17 novembre 2022 et le 1er mars 2023, permettant ainsi un large panel de données pour analyser les communes françaises.
D’autres chiffres à retenir
Mieux comprendre la place de la marche en ville
La marche représente un mode de déplacement incontournable dans notre quotidien, que ce soit pour aller faire ses courses, se promener, faire du tourisme ou se rendre au travail.
À Rennes, la marche compte par exemple pour 43% des trajets quotidiens.
Toutefois, la voiture continue d’occuper une place prédominante comme moyen de transport en France, et les collectivités ont encore du chemin à parcourir pour favoriser la marche en ville et améliorer le confort des piétons.
- Promouvoir les itinéraires piétonniers et cyclables
- Aménager des espaces publics conviviaux et accessibles
- Assurer une sécurité maximale pour les piétons dans les zones urbaines
Les bénéfices d’une ville marchable
Outre l’amélioration de la qualité de vie des habitants, développer des villes plus marchables présente de nombreux avantages :
- Réduction de la pollution de l’air
- Amélioration de la santé publique grâce à une activité physique régulière
- Promotion du tourisme local
- Valorisation du patrimoine et de l’environnement urbain
Les défis à relever pour une meilleure marchabilité
Pour continuer à améliorer la situation des piétons et des cyclistes en ville, il est essentiel de prendre en compte leurs besoins et attentes spécifiques.
Des infrastructures adaptées
Exploiter pleinement le potentiel des modes doux de déplacement nécessite un travail approfondi sur les infrastructures.
Poursuivre la création de trottoirs larges, confortables et praticables pour tous, ainsi que le développement d’un réseau cyclable cohérent et sécurisé, permettrait non seulement de faciliter l’accès aux services urbains, mais aussi d’inciter davantage de citoyens à adopter ces modes de transport plus respectueux de l’environnement.
Sensibilisation et éducation
L’éveil des citadins à la nécessité de privilégier les déplacements doux est également crucial.
En encourageant une meilleure connaissance des règles de circulation, du code piétonnier et du partage de l’espace public, il serait possible d’accroître la sécurité et la cohabitation harmonieuse entre piétons, cyclistes et automobilistes.
En somme, le classement des villes marchables en France montre qu’il reste encore du travail à accomplir pour offrir un cadre de vie optimal aux piétons.
Dans ce contexte, il importe de réfléchir à des solutions pérennes et à une politique urbaine qui prenne en compte les besoins spécifiques de chacun, afin de développer des espaces conviviaux, accessibles et durables pour tous.
Étant rennais je suis content de ce classement pour ma ville, et cela ne me surprend pas. Pourtant, il se fait à Rennes en matière d’urbanisme des erreurs qui pourraient être évitées avec un minimum de bonne volonté : éviter de faire des constructions neuves à proximité immédiate des boulevards. Les exemples restent nombreux à Rennes de trottoirs étroits, synonymes de gène phonique et de pollution pour les habitants des immeubles, et d’inconfort pour les piétons. Il faudrait édicter une règle de largeur minimum des trottoirs : cinq mètres par exemple. C’est pour ses immenses trottoirs qu’une ville hyper dense comme New York est agréable pour les piétons.