À 2026 mètres d’altitude, le Grand Som domine fièrement le massif de la Chartreuse.
Cette randonnée de 12,75 km offre un dénivelé positif de 1250 mètres, mêlant histoire séculaire et panoramas alpins.
Le sentier des moutons, vestige des anciennes routes de pèlerinage, guide les pas des randonneurs vers un sommet où légende et spiritualité se confondent.
Entre forêts denses et alpages verdoyants, l’ascension du Grand Som promet une immersion totale dans l’un des joyaux naturels de l’Isère.
Le Monastère de la Grande Chartreuse : 1000 ans d’histoire en 2 km
L’aventure débute au parking du musée de la Correrie. Les premiers pas sur le GR « Tour de Chartreuse » vous mènent rapidement vers le Monastère de la Grande Chartreuse.
Après 2 km de montée douce, vous atteignez ce lieu chargé d’histoire, fondé en 1084.
La large piste forestière vous guide ensuite jusqu’à Notre Dame de Casalibus, où un détour s’impose vers la chapelle Saint Bruno, perchée sur son rocher, offrant un premier point de vue saisissant sur la vallée.
Cette portion initiale, bien que relativement facile, demande déjà une bonne hydratation.
N’hésitez pas à remplir vos gourdes aux fontaines du monastère, car les sources se feront plus rares en altitude.
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Bourdoire : le carrefour des possibles à 1260m d’altitude
Après avoir quitté l’ombre des arbres séculaires, vous atteignez le point de jonction « Bourdoire » à 1260 mètres d’altitude.
Ce carrefour stratégique offre plusieurs options : retour au parking par le GR pour les moins aguerris, ascension du Petit Som via le Col de la Ruchère pour une variante intéressante, ou poursuite vers le Grand Som pour les plus déterminés.
C’est ici que la véritable ascension commence, avec une augmentation significative du dénivelé.
Le sentier devient plus étroit et technique.
Veillez à porter des chaussures à tige haute pour protéger vos chevilles sur ce terrain accidenté. Les bâtons de randonnée seront également précieux pour maintenir l’équilibre et soulager vos genoux lors de la descente.
Le Col de Bovinant : 1645m entre ciel et terre
L’arrivée au Col de Bovinant à 1645 mètres marque une étape cruciale de l’ascension
. Ce passage offre une vue imprenable sur le Col de Léchaud, le Col du Frêt et le mont Outheran.
C’est l’endroit idéal pour une pause bien méritée et pour reprendre des forces avant d’attaquer la partie la plus exigeante de la randonnée.
Le panorama qui s’offre à vous est un véritable condensé des Alpes. Par temps clair, on peut apercevoir au loin les sommets du massif des Écrins.
C’est aussi l’occasion d’observer la faune locale : des chamois ou des marmottes peuvent être aperçus sur les pentes environnantes.
Le sentier des moutons : 500m de dénivelé en zone pastorale
En quittant le Col de Bovinant, vous empruntez le fameux « sentier des moutons » en direction du sud.
Ce tronçon de 500 mètres de dénivelé positif traverse une zone pastorale active en été. Les prairies d’alpage, ponctuées de blocs rocheux, offrent un contraste saisissant avec la forêt dense que vous venez de quitter.
Attention, ce passage comporte des sections délicates, notamment des rochers patinés et glissants.
La prudence est de mise, surtout par temps humide. Les chaussures à semelles crantées sont indispensables pour une bonne adhérence. En été, vous croiserez probablement des troupeaux de moutons gardés par des chiens de protection. Restez calme et contournez largement les animaux pour éviter tout stress.
L’arête finale : 200m de dénivelé technique vers le sommet
Les derniers 200 mètres de dénivelé constituent le défi ultime de cette ascension. L’arête finale, exposée et aérienne, met à l’épreuve votre endurance et votre technique. Le sentier serpente entre les rochers, offrant par moments des passages d’escalade facile.
Une main courante sécurise le passage le plus délicat au niveau du col des Aures.
Ce tronçon demande une concentration totale et un pas assuré. Les vues vertigineuses sur les vallées environnantes récompensent amplement l’effort fourni. Par fort vent ou en cas de vertiges, n’hésitez pas à faire demi-tour : la sécurité prime toujours en montagne.
Le sommet du Grand Som : 360° de panorama à 2026m
Atteindre le sommet du Grand Som à 2026 mètres d’altitude est un moment d’intense satisfaction. Le panorama à 360° qui s’offre à vous est simplement époustouflant.
Du mont Blanc aux Écrins, en passant par la Meije et les sommets du Vercors, c’est un véritable festival alpin qui se déploie sous vos yeux.
La table d’orientation en relief vous aide à identifier les principaux sommets. C’est aussi l’occasion de comprendre la géologie unique de la Chartreuse, avec ses falaises calcaires sculptées par l’érosion. Prenez le temps de savourer ce moment, mais restez vigilant : les changements météorologiques peuvent être rapides à cette altitude.
« Quand j’atteins le sommet du Grand Som, je ressens toujours cette émotion particulière. C’est comme si le temps s’arrêtait et que toute la beauté des Alpes se révélait d’un coup. C’est un moment de communion avec la montagne que je ne me lasse pas de partager avec les randonneurs. »
– Marie Dufour, accompagnatrice en montagne depuis 25 ans
La descente : 4,3 km de vigilance et de contemplation
La descente s’effectue par le même itinéraire sur 4,3 km. Bien que techniquement moins exigeante que la montée, elle requiert une attention constante. Les genoux et les chevilles sont particulièrement sollicités sur les passages raides et caillouteux.
N’hésitez pas à utiliser vos bâtons pour soulager vos articulations.
Profitez de cette descente pour observer la flore alpine qui vous entoure.
En fonction de la saison, vous pourrez admirer des edelweiss, des gentianes ou des anémones pulsatilles. La lumière changeante de l’après-midi offre également de nouvelles perspectives photographiques sur les paysages que vous avez gravis plus tôt.
Le retour par la forêt : 2 km de fraîcheur apaisante
Les deux derniers kilomètres à travers la forêt offrent un retour apaisant après l’intensité de l’ascension.
L’ombre des arbres et la fraîcheur du sous-bois sont particulièrement appréciables en été. C’est aussi l’occasion d’observer la vie forestière : écureuils, pics ou mésanges animent souvent cette partie du parcours.
Restez attentif au balisage, car les sentiers forestiers peuvent parfois être confus. Cette dernière portion est l’occasion de faire le bilan de votre randonnée et de savourer l’accomplissement d’avoir gravi l’un des plus beaux sommets de la Chartreuse.
Informations pratiques : préparer son ascension du Grand Som
Accès et parking
- Parking gratuit au col du Cucheron
- Navette ligne 62 reliant Grenoble au col de Porte
Équipement recommandé
- Chaussures de randonnée à tige haute
- Bâtons de marche
- Vêtements adaptés aux conditions alpines (couches techniques)
- Eau (minimum 2L par personne)
- Nourriture énergétique
- Trousse de premiers secours
- Téléphone portable chargé
Période optimale
De juin à septembre, lorsque les sentiers sont dégagés de neige. Vérifiez toujours les conditions météorologiques avant de partir.
Hébergement
- Refuge de la Scia (réservation recommandée)
- Auberge du Charmant Som pour un repas local après la randonnée
Sécurité
Numéro d’urgence en montagne : 112
Le Grand Som : une ascension d’exception, êtes-vous prêt à relever le défi ?
L’ascension du Grand Som est bien plus qu’une simple randonnée : c’est une immersion totale dans l’histoire et la nature sauvage de la Chartreuse. Chaque pas sur ce sentier millénaire vous rapproche non seulement du ciel, mais aussi d’une compréhension plus profonde de cet écosystème alpin unique. Que vous soyez un randonneur chevronné ou un amateur en quête de dépassement, le Grand Som vous offre une expérience inoubliable au cœur des Alpes françaises. Alors, quand partirez-vous à la conquête de ce sommet légendaire ?
Pour approfondir votre préparation, n’hésitez pas à consulter nos articles connexes :
- Conseils pour randonner en altitude
- Équipements essentiels pour les randonneurs débutants
- Comment s’hydrater en randonnée
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